Bien qu'on assiste aujourd'hui à de plus grands efforts en matière de promotion de l'emploi et qu'on nous annonce que le taux de chômage dans notre pays est l'un des plus bas dans le région dans ces circonstances de crise, on ne peut dire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Bien qu'on assiste aujourd'hui à de plus grands efforts en matière de promotion de l'emploi et qu'on nous annonce que le taux de chômage dans notre pays est l'un des plus bas dans le région dans ces circonstances de crise, on ne peut dire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pendant des années l'emploi a été mis en avant dans les différentes stratégies sectorielles sans pour autant que la formation ait suivi cette volonté. Chose qui fait que les recruteurs, en quête assoiffée de profils adéquats, n'ont eu d'alternatives que d'en importer de l'étranger. Comment pallier cette inadéquation formation-emploi ? D'après le Haut-Commissariat au Plan (HCP), l'économie marocaine aurait créé 120.000 postes d'emploi en 2010 ; ce taux a été revu à la baisse en 2011 pour se stabiliser à 105.000. Quant à la loi de Finances récemment votée, elle prévoit 26.204 nouveaux postes budgétaires contre une moyenne de 17.860 entre 2008 et 2011. Des prévisions ambitieuses certes, il n'en reste pas moins que le taux de chômage au Maroc est de 8,5% selon des chiffres qui datent du quatrième trimestre 2011. Les jeunes diplômés occupent une proportion prépondérante parmi ces sans-emploi, ce qui laisse dire qu'il y a un sérieux problème au niveau des formations. Il y a lieu de dire ici que le problème se poserait au niveau du système éducatif marocain. Ce système a été depuis longtemps pointé du doigt et a fait l'objet de plusieurs critiques. En effet, on assiste d'un côté à une inadéquation flagrante entre ce que demande le marché et la formation professionnelle offerte. De l'autre, un grand nombre de jeunes Marocains poursuit sa lutte pour décrocher l'emploi qui correspond à ses compétences, souvent en raison de leur formation jugée «démodée ou obsolète» pour la vie professionnelle actuelle. Certains observateurs estiment que «cette stérilité du système éducatif à laquelle nous assistons a conduit à qualifier certaines universités, pour ne pas dire toutes, de «fabriques à chômage» ! De sérieuses réformes s'imposent pour mettre à niveau le savoir-faire des jeunes diplômés et leur ouvrir ainsi des horizons d'embauche». Le Maroc d'aujourd'hui est un Maroc en chantier. Ce dont ont besoin les jeunes diplômés c'est de se voir capables d'affronter le monde du travail et de s'y faire une place. Pour ce faire, notre système éducatif doit délivrer des diplômes ayant une valeur sûre, permettant de surcroît à leur détenteur la protection contre le virus du chômage. Pour certains, faire du «sur-mesure» serait la solution adéquate pour remédier à ce déphasage entre le marché de l'emploi et les profils présents sur le marché. Cette démarche va permettre d'identifier les besoins en recrutement des entreprises et de définir en conséquence les priorités de formation. On évite ainsi d'avoir sur le marché de l'emploi de nombreux jeunes diplômés obligés de se livrer à de petits boulots sans lien avec leur formation. Le «sur-mesure» coûte cependant cher dans la mesure où ce sont les entreprises qui devraient contribuer au financement des diverses formations. Seraient-elles prêtes à mettre, enfin, la main à la pâte?