L'ancien ministre de l'économie et des finances sait désormais qu'il aura en face de lui dans le prochain congrès Mohamed Aujjar. A quelques semaines du congrès du RNI (Rassemblement national des indépendants), deux principales figures du parti briguent le poste de président. Il s'agit de Salaheddine Mezouar, candidat à sa propre succession, ainsi que Mohamed Aujjar, l'ancien ministre des droits de l'Homme. Mezouar a annoncé sa candidature il y a quelques jours à Tanger. Il aurait également profité de l'occasion pour rassurer ses partisans sur son attention de rester aux commandes du parti, démentant les informations sur son départ aux Etats-Unis pour un poste dans une institution financière internationale. Mezouar n'a pas manqué au passage de critiquer ses détracteurs. L'ancien ministre de l'économie et des finances sait désormais qu'il aura en face de lui dans le prochain congrès Mohamed Aujjar. Son nom commence à circuler dans la presse comme l'un des sérieux prétendants à la présidence. Il faut dire que le natif de Targuist région d'Al Hoceima garde toutes ses chances pour atteindre la présidence. D'ailleurs, il a déjà joué un rôle important dans le dernier congrès quand il a annoncé son soutien pour Mustapha Mansouri à la dernière minute contre Mustapha Oukacha. Mansouri avait alors été élu à la présidence avant de céder son poste avant même la fin de son mandat à l'actuel président. Aujjar avait à cette époque soutenu le courant réformateur qui a porté Mezouar à la présidence. Mais beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis cette date. Le président s'est retrouvé dans une situation délicate après les dernières élections perdant le soutien de nombreux cadres. Qui des deux hommes aura le dernier mot dans le prochain congrès? En tout cas, la concurrence entre les deux candidats s'annonce très rude. Mais pour Mohamed Abbou, président de la commission préparatoire du prochain congrès du RNI, le parti n'a encore reçu aucune candidature officielle. «Nous avons décidé d'instaurer pour la première fois une commission spéciale pour la réception des candidatures. Les candidats devront déposer leurs programmes dans cette commission. Le but est d'élire un président sur la base d'un programme. Et pour le moment, aucun candidat n'a encore officialisé son programme», affirme-t-il. Et de poursuivre : «Les préparatifs pour le congrès ont atteint un stade très avancé. Les meetings régionaux vont bientôt démarrer pour choisir les congressistes. De même, le comité central est à pied d'œuvre pour mettre les dernières retouches sur le règlement intérieur ainsi que la plate-forme et l'identité qui seront soumis au vote». A noter que le RNI traverse une zone de turbulences depuis plusieurs mois. Les choix faits par Mezouar à la veille des Législatives n'ont pas été bien accueillis tout comme le passage à l'opposition après la publication des résultats du scrutin. Depuis, plusieurs cadres du parti ont démissionné de leurs postes au sein des instances décisionnelles. Ces démissions risquent de peser très lourd lors du prochain congrès.