La remise de contrôle de plusieurs villes et localités à l'Autorité palestinienne a été, une fois de plus, reportée à cause des atermoiements israéliens. Ariel Sharon crée un problème en continuant de refuser de démanteler des barrages de son armée à l'entrée de ces villes. Il s'agit d'une tentative évidente d'Israël de gagner du temps et d'échapper aux obligations de la feuille de route. La remise de contrôle de plusieurs villes et localités à l'Autorité palestinienne a été, une fois de plus, reportée à cause des atermoiements israéliens. Ariel Sharon crée un problème en continuant de refuser de démanteler des barrages de son armée à l'entrée de ces villes. Il s'agit d'une tentative évidente d'Israël de gagner du temps et d'échapper aux obligations de la feuille de route. Un retrait d'une petite portion du territoire palestinien ne veut rien dire si le siège des localités évacuées continue à travers des barrages sur les routes et à l'entrée des villes. L'Autorité palestinienne qualifie ce genre de retrait de farce. Plus grave, l'Armée israélienne érige actuellement à Rafah, au Sud de la Bande de Gaza, et au grand désespoir de ses habitants, un autre mur de la honte qui ne soulève pas le même tollé international que celui construit le long de sa ligne de démarcation avec la Cisjordanie. Pourtant, il n'y a aucune différence entre ces deux murs. La construction de celui de la Bande Gaza est aussi un moyen pour les colons israéliens de s'emparer de terres palestiniennes mètre par mètre. En outre, l'autre objet de ce deuxième mur est de perpétuer les divisions dans la région et de rendre la paix encore plus difficile en raison du manque de contacts entre les peuples voisins, puisqu'il isole aussi Gaza du voisin égyptien. Malgré tout, des conflits entre Ariel Sharon et son ministre de la Défense, Shaoul Mofaz, sur fond de pressions américaines, entraînent des retards dans la construction de ces murs. Mofaz insiste pour que leur tracé s'enfonce profondément en Cisjordanie à une vingtaine de km à l'Est de la ligne de démarcation entre Israël et ce territoire palestinien. Sharon, davantage réceptif aux pressions de l'Administration Bush et plus manœuvrier envisage des alternatives pour que le prochain tronçon inclus moins de terres palestiniennes. Car, les Etats-Unis estiment toujours que la construction de ce mur hypothèque la possibilité de créer un Etat palestinien. Cet ouvrage de l'apartheid, comme le qualifient les personnes éprises de paix et de coexistence pacifique, était censé au départ longer la «ligne verte», qui sépare Israël de la Cisjordanie, mais il s'enfonce dès à présent de plusieurs centaines de mètres à plusieurs kilomètres en Cisjordanie. Le plus urgent aujourd'hui est de sauver une trêve bien fragile. Mais, le comportement du gouvernement israélien rend cet objectif bien difficile.