La tendance d'opter pour l'opposition se dessine de plus en plus chez les militants du parti au risque de menacer la cohésion de la Koutla. Les positions des partis se distinguent de plus en plus par rapport à la participation ou pas au futur gouvernement. Ceux qui ne se sont pas encore prononcés préparent le terrain. Le bureau politique du MP devait aussi se réunir, mercredi soir, particulièrement pour décider s'il restera ou non au sein de l'Alliance du G8. Et ce, selon Aziz Dermoumi, secrétaire général de la Jeunesse harakie, «en prenant en compte la décision du PAM et du RNI de virer à l'opposition». Des décisions que le MP qualifie d'«individuelles» pour préparer l'argument d'un éventuel retrait du MP du G8. Pour sa part, Mohamed Abied, secrétaire général de l'UC, souligne : «Nous sommes prêts à participer au gouvernement au cas où les propositions que nous fera le nouveau chef de gouvernement nous conviendraient. Le PAM et le RNI sont libres de prendre les décisions qui leur paraissent pertinentes». Et d'ajouter: «Le PJD a été élu par les citoyens et nous avons au moins le droit d'entendre ses propositions. D'ailleurs, le RNI et le PAM n'ont même pas pris la peine de nous consulter avant d'annoncer leur passage à l'opposition. Mais, il faut dire malgré tout cela que, pour l'instant, nous n'avons pas encore pris de décision». Ainsi seuls le RNI et le PAM ont tranché. «Le conseil national du parti se réunira courant décembre pour entériner la décision du comité exécutif. La position est arrêtée. Il sera juste question de l'entériner par les instances nationales et lancer la mobilisation pour les prochaines étapes», a déclaré à ALM Salaheddine Mezouar, président du RNI. Par ailleurs, à l'heure où nous mettions sous presse, l'USFP tenait la réunion de son secrétariat général en vue d'annoncer la tenue imminente de son conseil national afin de se positionner par rapport au rôle du parti au sein du Parlement. Ceci, bien que la tendance d'opter pour l'opposition se dessine de plus en plus chez les militants du parti au risque de menacer la cohésion de la Koutla. Parmi les partis de cette dernière, seul l'Istiqlal a clairement exprimé via les déclarations de son secrétaire général sa volonté de faire partie du gouvernement. Le PPS, quant à lui, attend la réunion de son comité central qui se tiendra dans les prochains jours pour trancher. Selon les observateurs de la scène politique, le PPS sera influencé par la position du l'USFP dont il est idéologiquement proche. «Notre proximité avec l'USFP fait que nous ne serons pas insensibles aux positions de ce dernier, mais on est avant tout un parti qui prend ses positions en toute indépendance», a déclaré à ALM Abdelahad El Fassi, membre du bureau politique du PPS. Selon lui, le parti réunit différents avis. Certains pensent que le PPS doit aller à l'opposition du fait qu'il y a une séparation naturelle, claire et nette entre le PJD et le parti du point de vue idéologique et politique, même si en même temps ils jugent que la victoire du PJD émane de la volonté du peuple. «Dans le cas où nous serions en opposition, nous exercerions notre mission de manière constructive en prenant en compte les défis du pays et sur la base de notre référentiel», a souligné M. El Fassi. De l'autre côté, selon lui, il y a au sein du parti un courant qui pense que la participation du PPS peut se faire dans le cadre d'une position commune de la Koutla sur la base d'un programme bien défini.