Les milices du Polisario posaient leurs mines d'une manière aléatoire avant de se replier. C'est ce qui rend leur localisation difficile. Les mines des séparatistes du Polisario ont fait de nouvelles victimes parmi la population marocaine sahraouie dans la province d'Assa-Zag au Sud du pays. La date de samedi 12 novembre restera gravée à jamais dans la mémoire de la famille Lkrit qui a perdu l'un des siens, Ahmed, lors de l'explosion d'une mine dans la région de Tichet située à la province d'Assa-Zag. Le défunt, âgé de 41 ans et natif d'Assa, a été surpris par l'explosion d'une mine sous son véhicule Land Rover tout-terrain, et qui l'a carrément coupé en deux. La victime était à la recherche d'un nouveau pâturage lorsque sa voiture a explosé. Elle est morte sur le coup et sera inhumée dans sa ville natale. Son fils âgé de trois ans a gravement été touché au visage et à la poitrine, il a immédiatement été acheminé vers l'hôpital d'Assa-Zag puis vers l'hôpital militaire de Marrakech pour subir les interventions chirurgicales nécessaires. Son état de santé est en nette amélioration. Ce genre d'incident est très fréquent dans cette région, ses principales victimes sont les éleveurs et les enfants. Déjà une autre mine a explosé le 21 octobre dans la même zone, faisant une victime de nationalité américaine qui travaillait pour une compagnie étrangère prospectant le pétrole et le gaz dans la région et qui se trouvait à bord d'un véhicule 4x4 en plein désert. Alors que dans la région d'Aouserd au sud de la ville de Dakhla une autre mine a explosé depuis moins d'un mois sous un véhicule appartenant à un éleveur de dromadaires blessant grièvement les deux occupants de la voiture, un père de famille âgé de 76 ans et son fils âgé de 30 ans. La présence de mines dans cette zone remonte à la phase armée du conflit qui oppose le Maroc aux séparatistes du Front Polisario soutenu par l'Algérie. Des dizaines de milliers de mines antipersonnel continuaient pendant très longtemps à semer la mort. Les milices du Polisario posaient leurs mines d'une manière aléatoire avant de se replier. C'est ce qui rend leur localisation difficile. Le Polisario ne dispose d'aucune carte dans ce sens. Alors que les forces armées royales plaçaient leurs mines le long du mur de défense pour se protéger des infiltrations des mercenaires du Polisario. Ces mines sont également à l'origine d'importants dégâts parmi les troupeaux de dromadaires en quête de pâturages et constituent un danger qui guette la population des provinces du Sud, notamment les éleveurs des camélidés. Rappelons que la vaste opération de déminage lancée dans les provinces du Sud depuis 1980 a permis la récupération de plus de 22.000 antichars, et 45 mines antipersonnel. Parallèlement à ces efforts déployés par les FAR, plusieurs associations s'activent dans ces provinces, notamment dans les villes de Smara et Assa-Zag pour mettre en garde contre ce danger qui fait des victimes parmi les civils du Sahara marocain, sans distinction de sexe ou d'âge.