Une autre personne vient s'ajouter récemment à la liste des victimes des mines semées d'une manière anarchique par le Polisario, et dont certains habitants du Sud du Royaume continuent à en payer les frais. La victime cette fois est un géomètre topographe, et était dans une mission de travail, qui consiste dans la réalisation de certains dessins topographiques pour les environs de Boujdour, lorsqu'il a été surpris ainsi que ses collaborateurs par l'explosion d'une mine, qui l' a tué. L'un des autres membres de cette équipe de travail a été gravement blessé, alors que les deux autres, sont sortis indemne. Ce nouvel accident a suscité la colère des habitants de cette région, qui ne peuvent plus se déplacer en tranquillité, malgré les efforts déployés par les autorités locales, pour assurer le déminage de cette partie du Royaume. Opération qui se complique par l'inexistence de l'emplacement de ces mines, du fait que le Polisario les a semées anarchiquement, sans le moindre souci pour la vie des civils. Signalons que depuis son lancement en 1980, l'opération de déminage des provinces du Sud a permis la récupération de 20.469 mines antichars et 44.253 mines antipersonnel. Ces engins ont coûté la vie à 540 personnes. Les équipes de démineurs marocains ont ainsi récupéré et détruit 3.201 mines antichars et 43.652 mines antipersonnel dans le secteur d'Oued Saguia El-Hamra ainsi que 857 mines antichars et 601 mines antipersonnel dans le secteur de Oued Eddahab. Le Maroc, qui adhère pleinement et sans réserve aux principes de la convention d'Ottawa sur l'interdiction de l'utilisation, du stockage, de la fabrication et du transfert des mines antipersonnel, a mis en œuvre toute une stratégie pour lutter contre ce phénomène qui, au Sahara, est l'œuvre de ceux qui se sont opposés au parachèvement de son intégrité territoriale. En dépit de toutes les mesures prises et de l'importance des moyens engagés, les accidents ont été inévitables à cause de la densité des bouchons de mines posés par les hordes du «Polisario» et leurs commanditaires et de l'inexistence de leurs emplacements. Les Forces armées royales déploient également toute une logistique pour venir en aide aux victimes qui sont et évacuées vers les centres hospitaliers civils ou militaires les plus proches où leur prise en charge est totale. Pour renforcer davantage les infrastructures hospitalières de la zone Sud, les FAR ont récemment mis en service un hôpital militaire à Guelmim et un centre médico-chirurgical à Agadir. Cette région fait partie des dix régions les plus menacées par ce phénomène. Le Polisario semait des mines, de manière aléatoire, dont la localisation est très difficile. Même la direction du Front du Polisario est incapable de fournir la moindre indication sur ces mines et leurs emplacements. Elle ne dispose d'aucune carte dans ce sens. Ainsi, des moyens humains importants ont été mis en place pour assurer la réussite de l'opération de déminage. Pour la seule année de 2007, plus de 100.000 personnes y ont participé, sans oublier les moyens matériels puisque le déminage d'une seule mine peut coûter jusqu'à 3000 dirhams. L'autre volet de cette opération porte sur la sensibilisation des éleveurs qui sont la tranche de population la plus menacée par ces mines. Le déminage demeure compliqué, si l'on prend en compte le manque de cartes de leurs emplacements et la complexité des méthodes de déminage.