La généralisation du jeu des échecs et des sports cérébraux passe par l'implication des associations sérieuses et l'engouement des jeunes pour cette pratique qui développe réflexe et concentration. Sur initiative des élèves des classes préparatoires, le lycée Omar Ibn Abdelaziz a abrité, dimanche dernier, un tournoi d'échecs réservé aux lycéens. Ce tournoi qui s'est déroulé dans une salle de classe préparatoire a connu la participation de 35 inscrits et a été marqué par l'affluence des élèves qui ont apprécié ce type de sport cérébral. Le mérite en revient aux élèves qui s'impliquent dans la diversification de leurs temps de loisirs et aux associations qui encouragent les jeunes à participer activement dans l'animation culturelle de leurs établissements. De même cela leur permettra de renforcer leurs effectifs en praticiens et de rehausser le niveau des compétitions. Selon les responsables du lycée, l'annonce du tournoi a été faite de bouche à oreille dans une sorte de communication interne. Le programme des études, étant très chargé, laisse peu de temps libre aux futurs ingénieurs. Et l'expérience devrait, selon plusieurs participants, être renouvelée pour permettre aux élèves de joindre l'utile à l'agréable et de marquer des pauses festives dans un programme trop chargé. Sur le plan technique, le tournoi s'est déroulé en 5 rondes au système suisse et à la cadence de 20 mn KO. Il s'est terminé par la victoire de Faris Oukhatou avec 5 points, suivi d'Ahmed Aouni, Zakaria Mahmouh et Nasreddine Mhanni avec 4 points, Yassine Bekkal et Redouane Mesbah avec 3,5 points. «J'ai passé une très bonne journée, le tournoi s'est déroulé dans de très bonnes conditions. Je regrette que les responsables ne s'intéressent pas à ce sport qui développe plusieurs réflexes dont ceux de la concentration, le renforcement des capacités mémorielles, l'évaluation des risques à prendre ainsi que la prise de la bonne décision au bon moment», a déclaré à ALM Faris Oukhatou. De son côté, l'arbitre international et cheville ouvrière de la pratique au niveau de l'Oriental, Zoheir Slami, a précisé que l'association qu'il préside est intervenue à la demande des élèves, en assurant l'arbitrage et en prêtant le matériel en jeux et pendules nécessaires. «Nous manquons de moyens, mais cela ne nous empêche pas d'être présents là où on a besoin de notre savoir-faire», a-t-il fait savoir. Reste à l'association des amateurs d'échecs d'Oujda de convaincre les différents intervenants du sérieux de son action pour qu'elle puisse disposer des moyens nécessaires pour faire aboutir ses projets, ainsi que d'un local puisqu'elle n'en dispose plus depuis la disparition de l'ancien centre culturel d'Oujda. «La promesse avait été faite à l'association pour qu'elle reprenne son siège au sein du nouveau complexe culturel, mais elle n'a pas été tenue», a ajouté M. Slami. Avec un local mis à la disposition des associations sérieuses au niveau de la ville, plusieurs tournois verront le jour dont un championnat scolaire régional, un championnat universitaire régional, un championnat corporatiste…