Fondée en 1994 par Mehdi Sebti, l'agence a atteint sa vitesse de croisière. Son partenariat avec le groupe international Ogilvy & Mather lui offre des perspectives prometteuses. Mehdi Sebti, fondateur et directeur général de l'agence conseil en communication Boomerang, n'aime pas trop parler de lui. Il préfère plutôt mettre en avant ce qu'il a fait et ce qu'il lui reste à faire. Il y a huit ans, jour pour jour, qu'il a créé son entreprise. Pourtant rien ne prédisposait, ce jeune homme de 40 ans, l'air plutôt jovial, de s'investir dans la publicité. Quand on lui demande ce qui l'a poussé à choisir ce créneau, il marque une petite pause avant de répondre. «Je crois qu'il ne faut pas être nécessairement un lauréat d'une école de pub pour faire ce métier». Et de dire que «la pub, c'est comme le journalisme. C'est une espèce de symbiose entre plusieurs éléments : vigilance, recherche, analyse et créativité». Malgré la difficulté de faire sa place sur un marché qui, à l'époque a été détenu par de grandes agences, le patron de Boomerang a toujours cru en la valeur ajoutée qu'il pouvait apporter aux annonceurs. En décembre 1998, il signe un contrat de partenariat avec le groupe international Ogilvy. Une consécration pour ce jeune manager. Cette alliance lui a permis de gérer les budgets de son partenaire au niveau du marché local. Pour l'heure, son agence assure la communication des produits de quatre multinationales qui figurent dans le portefeuille d'Ogilvy dont Motorola. Cela ne veut pas dire que Boomerang dort sous ses lauriers. Loin de là. Elle s'active pour décrocher d'autres budgets nationaux. «Si nous avons atteint la vitesse de croisière, il faut savoir la maintenir», explique M. Sebti. En 2001, l'agence qui compte une vingtaine de collaborateurs a presque doublé son chiffre d'affaires. Aujourd'hui, les relations publiques (RP) sont au cœur de la stratégie de développement de Boomerang. Le département qui chapote les actions RP n'étant pas encore étoffé, l'agence cherche en ce moment un directeur de relations publiques. Pour M. Sebti, ce métier offre un potentiel énorme de développement pour l'agence. Il faut toutefois reconnaître que le créneau manque encore de professionnalisme et de reconnaissance. Pas n'importe qui peut prétendre exceller en relations publiques et presse. C'est un métier de communication qui n'a rien à voir avec la publicité aussi bien au niveau des objectifs à atteindre, que des publics ciblés et des actions à entreprendre. Un métier qui nécessite une sacrée dose de curiosité et de vigilance.