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Maria Aït M’Hamed, la force tranquille !
Publié dans Finances news le 27 - 03 - 2009

Un parcours atypique et une volonté de fer. Maria Aït M’Hamed, Directeur général de Piment Rouge, voue une passion effrénée à sa profession. Elle nous en parle.
Native de la ville de Rabat, Maria a 40 jours quand sa famille décide de déménager à Casablanca. Une ville qui l’a vue grandir et s’épanouir. Issue d’une famille de quatre enfants, Maria est une fille très sage, choyée par ses parents. «Mon père était particulièrement présent, d’une patience infinie avec nous. C’est grâce à lui que j’ai appris à lire, alors que je n’avais que deux ans !».
Elève studieuse et calme, enfant heureuse, Maria va beaucoup apprendre de sa sœur. «Elle était de cinq ans mon aînée, mais on était tellement proches qu’on nous appelait le «couple» à la maison. Alors, quand elle passait son permis de conduire, j’ai appris aussi à conduire alors que je n’avais que treize ans».
Si elle jouissait d’une grande marge de liberté et ne souffrait aucunement d’une approche dans le genre du traitement qui lui était réservé, elle savait néanmoins les lignes rouges à ne jamais dépasser. «Mes parents étaient inflexibles sur les études. Et si durant les vacances nous étions autorisées à tout faire, à Casablanca, le régime était strict : pas de sorties le
soir !». Elle jouira d’ailleurs d’une grande liberté de mouvement : ainsi à l’âge de 13 ans, son père l’autorise à voyager seule avec une camarade de classe à Agadir. Et, tenez-vous bien, les deux adolescentes vont loger dans un hôtel pour mieux préparer leur examen. «Mes parents avaient également une approche d’émulation ; tout était sujet à concours, avec cadeau en prime».
Les parents lui inculquent la débrouillardise. Alors, pour partir à l’école, pas de gâterie: elle prend le bus comme tout le monde. Leur ouverture d’esprit a également encouragé Maria à être franche et à aborder tous les sujets avec ses parents, même les plus tabous. Au terme de son parcours à Lyautey, Maria opte pour un Bac C (Sciences Maths). «Ce n’était pas mon choix, mais celui de mon père qui voyait en cette branche plus d’opportunités d’avenir et de carrière. Si ça ne dépendait que de moi, j’aurais opté pour un Bac éco».
Son Bac en poche, Maria n’a qu’une idée en tête : poursuivre ses études à l’étranger. Usant du «soft power», son père l’en dissuade en douceur, avec ruse. Il lui suggère alors de ne pas trop se précipiter. «Il m’a proposé l’ISCAE, alors que je n’en avais pas envie, juste pour essayer. Durant le concours, j’ai clairement affiché que je n’étais pas très intéressée ! Mon inscription était admise et pour m’encourager à entamer mes études à l’ISCAE, mon père m’avait promis de m’acheter une grosse cylindrée, sachant que j’étais fan de moto». Bien évidemment, elle n’aura pas droit à sa moto.
Avec une scolarité en mission française, atterrir au beau milieu de l’ISCAE a été vécu comme un choix difficile pour Maria qui passe une première année terrible. «J’avais l’habitude d’être franche et de dire tout ce que je pensais, de m’habiller comme je voulais …». Elle découvre le vrai Maroc, cosmopolite… Alors, sa première année, elle la passe à sécher les cours, et se révolte contre ce choix de l’ISCAE qui n’était pas le sien. Sa deuxième année est plutôt tranquille. Maria prend du recul et se concentre sur ses cours, surtout qu’elle savait la branche finance très prometteuse. Petit à petit, elle s’intègre et termine avec brio ses quatre années d’études.
Elle rejoint illico presto le monde du travail, sans transition, en optant pour Mobil Oil Maroc. Mais cette expérience ne dépassera pas 6 mois, Maria ne s’étant pas retrouvée dans ce qu’elle faisait. Elle rejoindra juste après FC Com où elle s’occupera principalement du commercial et, grâce à sa formation polyvalente, elle s’occupera également de la comptabilité. Mais sa grande aventure dans le monde de la Com’, elle la démarre avec Team Direct qui deviendra plus tard LTB. Elle y passera quatre ans et demi de sa vie, tellement ce travail lui permettait d’expérimenter des choses nouvelles. «Je me suis retrouvée dans la Communication et le Marketing qui amènent chaque jour de nouvelles problématiques, de secteurs, de clients… Forcément, cela permet de se forger une culture générale».
Malheureusement, pour des raisons personnelles, Maria se sent à l’étroit et ressent un besoin de changement. C’est là qu’elle décide de se lancer dans le monde associatif qui lui était d’ailleurs familier puisque, étudiante, elle s’y investissait beaucoup. Elle rejoint alors l’ALCS où elle travaille à mi-temps. Et c’est durant cette courte expérience qu’elle est repérée par Mehdi Sebti, le PDG de l’Agence Boomerang. Une agence où Maria collabore à mi-temps avant d’être complètement happée par sa nouvelle occupation où elle est à la fois directeur Stratégie-Développement, mais aussi en charge des relations publiques. Autant dire qu’elle ne fait jamais les choses à moitié. Elle va continuer à améliorer la maîtrise de son métier et à s’y investir jusqu’en 2006, année de la création de l’agence Piment Rouge. C’est un peu le «bébé» professionnel de Maria qui en assure la direction générale.
Sa stratégie de travail est bien simple : mettre la main à la pâte et avoir une démarche participative et volontariste dans son travail. Bien évidemment, le travail d’équipe est pour elle crucial ! «On n’arrive jamais à rien tout seul».
Et de manière générale, être entourée par des gens qu’elle apprécie est devenu une philosophie de vie. «Il ne faut jamais être seul face à une situation difficile; la famille donne de la force, les collègues de travail aussi pour faire face aux situations les plus difficiles!». Et même si cela arrivait, Maria est une personne très croyante. Je ne m’attache pas aux biens matériels. Le plus important pour moi, c’est que les êtres qui me sont chers se portent bien».
On pourrait parler des heures et des heures avec cette personne très volontaire et très franche. Une jeune femme rendue plus forte par les expériences de la vie, même les plus douloureuses. Femme généreuse et têtue à la fois, Maria espère accorder plus de temps à sa famille, à sa petite fille et à sa spiritualité ! Et si la vie était à refaire, à coup sûr, elle partirait faire ses études à l’étranger, comme elle l’a toujours rêvé !


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