La date du 25 novembre ne sera définitive qu'après la publication d'un décret du gouvernement. Le RNI s'active à expliquer le bien-fondé de la nécessité de l'avancer. Au RNI, la question fait encore débat et on ne veut manifestement pas s'y résigner. Le parti n'a pas perdu espoir pour faire changer la date du 25 novembre annoncée récemment par le ministère de l'intérieur pour la tenue des élections. Et pour cause, le RNI remet en cause la démarche même du ministère. Ce dernier avait, en effet, engagé de larges concertations avec les partis à la recherche d'un consensus. Or justement, «ces discussions ne se sont pas soldées par un consensus», lit-on dans le communiqué publié dans le site du parti, jeudi 18 août, à l'issue d'une réunion urgente du bureau exécutif tenue la veille. Ainsi le parti a présenté tout un argumentaire avec lequel il espère encore convaincre «ses partenaires politiques». «Ces derniers doivent être à la hauteur des défis de cette étape historique que vit notre pays et qui impose à tous la mobilisation et le dépassement des calculs étroits au profit des hauts intérêts de la Nation», indique-t-on. Selon Wadia Benabdellah, membre du bureau politique du RNI, le 25 novembre n'est tout simplement pas une date adéquate pour les élections législatives anticipées. «Elle coïncidera avec l'examen de la loi de Finances au Parlement. Salaheddine Mezouar, président du parti et ministre de l'économie, sera en face d'un hémicycle vide parce qu'aucun député n'abandonnera sa circonscription en cette période cruciale pour venir débattre de la loi de Finances», dit-il. Et d'ajouter: «C'est aussi la période du Hadj, également celle des pluies...». Le RNI s'active pour convaincre quant au bien-fondé du changement de cette date du 25 novembre. Une date qui ne serait définitive qu'après la publication d'un décret à l'issue d'un Conseil de gouvernement ou des ministres. Mais si malgré tous les efforts du parti, les élections législatives anticipées sont maintenues pour la date du 25 novembre, comment le RNI compte-t-il s'y prendre ? Salaheddine Mezouar, président du parti et ministre de l'économie et des finances, se présentera-t-il ? Ses propos dans la presse restaient ambigus par rapport à sa décision de se présenter ou pas. Pour Wadia Benabdellah, l'enjeu est beaucoup plus important qu'une question de personne. «Le RNI se présentera dans les 93 circonscriptions, il a suffisamment de cadres pour le représenter et représenter le président si celui-ci ne peut pas le faire», explique-t-il. Et d'ajouter que malgré tout cela, il s'agit d'une période où le parti a besoin de la présence de tous à commencer par son président. Pour Mbarka Bouaida, en revanche, il n'y a pas de doute : «le président se présentera. En tout cas, nous l'espérons, nous l'encouragerons à le faire et nous le soutiendrons», a-t-elle confié à ALM. Pour cette députée RNI, «la date imposée par le ministère n'est pas adéquate, le Maroc a besoin d'accélérer le processus pour la mise œuvre de la Constitution. C'est pour cela que le RNI avait proposé au lieu du 25 novembre, le 29 octobre».