Plus que quelques mois avant l'ouverture du deuxième village Club Med à Marrakech. D'un investissement de 320 millions de dirhams, « La Palmeraie » marque le coup d'envoi d'un nouveau partenariat entre la CDG et le groupe touristique. Le deuxième village Club Med à Marrakech ouvrira le 12 juin prochain. C'est ce qu'a déclaré, lundi, Henri Giscard d'Estaing, à Bruxelles, lors d'une conférence de présentation de la nouvelle brochure estivale du groupe, brochure dans laquelle le Maroc, destination-phare, figure en bonne place. Le PDG de la marque aux tridents a réitéré sa volonté de faire du Royaume l'une de ses principales destinations touristiques en 2004. Implanté sur une superficie de 22 hectares, le village de la Palmeraie (300 chambres) viendra compléter l'offre du village de la Médina (place Jamaa El-Fna) lequel a été entièrement rénové. Les clients du Club auront le choix des séjours combinés entre les deux sites qui seront reliés par des navettes régulières. « La Palmeraie », un investissement d'environ 320 millions de dirhams, sera le premier village Club Med au Maroc à afficher quatre tridents. Le financement du nouvel ensemble a été fait à travers un joint-venture contrôlé par la Caisse de Dépôt et de Gestion (80%) et à laquelle Club Med (20%) a fait des apports sous forme d'actifs existants. Dans ce partenariat, figure la cession à la CDG du village de Marrakech Médina (350 lits) pour 95 millions de dirhams dont une partie a été réinvestie par Club Med dans la création du nouveau village. Environ 55 millions ont été consacrés à la rénovation du village de Smir. Les trois villages (Médina, Palmeraie à Marrakech et Smir, passé de deux à trois tridents ) seront loués à Club Med qui en assurera la commercialisation et l'exploitation pour 30 ans renouvelables. Cette forme de partenariat s'inscrit dans la logique des deux associés. Pour la CDG, l'investissement de la Palmeraie et l'extension du village de la Médina est la traduction de sa politique d'allocation d'actifs. Pour sa part, Club Méditerranée SA cherche à se recentrer, au Maroc comme ailleurs, sur ses activités de base : la gestion et la commercialisation. Cette volonté est perceptible à travers le choix de la BMCI Finances, mandatée pour le conseil financier et la recherche d'acquéreurs relatifs à tous les programmes d'investissements de Club Med au Maroc. Autre objectif de Club Med au Maroc : la restructuration. Le partenariat avec la CDG permet au Club d'augmenter ses capacités sans s'engager sur le foncier. D'une manière générale, le partenariat CDG-Club Med s'inscrit dans la convention entre l'Etat et le groupe touristique. Cet accord signé en 2002 définit les engagements de création de capacité hôtelière du Club Med et les mesures d'accompagnement prévues par le Maroc. Montant de l'investissement : 1,035 milliards de dirhams et 9 000 lits supplémentaires répartis sur sept villages. Dans la nouvelle stratégie de Club Med, le Maghreb (Maroc et Tunisie) prennent le pas sur les destinations long-courriers. Et l'hébergement, activité de base du groupe, passe devant la société de services liés aux loisirs à laquelle rêvait l'ex-président du directoire, Philipe Bourguignon. Au Maroc, la CDG est le partenaire de référence de Club Med avec lequel a été construit notamment, en 1963, le premier village à Al-Hoceima. La formule s'est exportée depuis dans d'autres régions du Maroc comme à Agadir où le club compte un village avec trois tridents. Entièrement rénovés, le Club Smir avec trois tridents, le Club Med de Ouarzazate avec ses villas, le Club de Yasmina (trois tridents ), le Club de Marrakech (trois tridents) et le Golf Dunes d'Agadir. En tout c'est sept villages, à lequel s'ajoutera bientôt celui de la Palmeraie, qui constituent l'offre de Club Med au Maroc avec, en moyenne, 83 000 clients par an. Depuis 1991, Club Med s'est diversifié en construisant le premier golf privé au Maroc (27 trous sur 100 hectares). Le retard observé dans la poursuite du plan d'investissement et la construction du village d'Agadir s'explique en grande partie par une conjoncture difficile, ces dernières années. La saisonnalité de la clientèle de vacance reste difficile à gérer, notamment à Al Hoceima et à Ouarzazate.