Le pacte d'actionnaires du Club Med arrive à échéance le 9 juin prochain. De 10%, la CDG ambitionne d'agrandir sa part dans le capital du Club Med. Pour le capital du Club Méditerranée, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) voit grand. Devant l'assemblée générale mixte des actionnaires du Club Med, tenue mardi dernier, à Paris, Henri Giscard d'Estaing, PDG de ce groupe, a annoncé que « la Caisse de dépôt et de gestion du Maroc a récemment fait savoir qu'elle pouvait renforcer sa position ». De 10%, la CDG ambitionne d'agrandir sa part dans le capital du Club Med et se positionner ainsi davantage dans le secteur du tourisme. En effet, le pacte d'actionnaires signé en juin 2006, d'une durée de trois ans, prendra fin en juin 2008. La nouvelle composition des actionnaires devrait donc être dévoilée dans les mois prochains. « Conclu pour une durée de trois ans, le pacte comporte une clause de « standstill » qui arrive à échéance le 9 juin prochain. Accor (6%), la Caisse de dépôt et de gestion du Maroc (10%) et Air France-KLM (2%) s'étaient engagés à ne pas céder leurs titres ni accroître leur participation pendant deux ans », précise-t-on. Via Fipar-Holding, filiale du groupe CDG, cette prise de participation, conclue le 9 juin 2006, a été présentée comme le prolongement d'un partenariat de longue date entre le groupe CDG et le Club Med. Entamé dans les années 1960 par la location à Club Med du village de Restinga Smir, propriété du groupe CDG, ce partenariat s'est développé jusqu'à la construction d'un village de vacances dans la Palmeraie de Marrakech, puis la constitution d'un joint-venture regroupant tous les actifs immobiliers exploités par Club Med au Maroc, selon les responsables de la CDG. Ce joint-venture, baptisé Société immobilière de la mer (SIM), qui est détenue à hauteur de 60% par le groupe CDG et de 24% par le Club Med, constitue l'outil de développement de villages Club Med au Maroc. Pour sa part, le principal actionnaire du Club Med, la société française de gestion de portefeuille Richelieu Finance, ne compte « pas réduire sa position ». Interrogé par un actionnaire sur l'entrée éventuelle d'un acteur du secteur touristique ou hôtelier dans le capital du groupe, Henri Giscard d'Estaing a estimé qu' « il est certain que l'évolution de la stratégie du Club Med suscite de l'intérêt de par ses premières réussites, ses villages montés en gamme, ses nouveaux clients ». « Nous restons, bien entendu, ouverts à accueillir des partenaires qui souhaiteraient accompagner notre stratégie et en bénéficier », a-t-il ajouté. Rappelons que le Club Med a publié cette semaine un chiffre d'affaires trimestriel (novembre à janvier) en progression de 14,3% à 406 millions d'euros. Ce chiffre d'affaires a été tiré par son activité en Europe, et a fait état d'une hausse de 11,8% de ses réservations pour l'hiver.