Le président sud-africain, Jacob Zuma, a exhorté l'Otan à mettre fin à ses bombardements contre l'armée régulière pour offrir une chance de succès à un éventuel cessez-le-feu. Les rebelles libyens vont examiner la «feuille de route» de l'Union africaine visant à trouver une issue diplomatique au conflit mais rappellent que leur première revendication reste le départ de Mouammar Kadhafi, a déclaré lundi un porte-parole des insurgés. Lors d'une rencontre avec une délégation de l'Union africaine, le colonel Kadhafi a accepté une «feuille de route» pour la paix prévoyant un cessez-le-feu immédiat en Libye. «Le peuple libyen a insisté sur le fait que Kadhafi devait démissionner mais nous examinerons la proposition une fois que nous aurons eu davantage de détails et nous y répondrons», a indiqué à Reuters Mustafa Gheriani. Il s'exprimait à quelques heures de l'arrivée de la délégation de l'Union africaine à Benghazi, le fief des rebelles dans l'ouest de la Libye. Un peu plus tôt, Gouma al Gamati, représentant en Grande-Bretagne de l'opposition libyenne, avait prévenu que les insurgés n'accepteraient aucun accord permettant à Mouammar Kadhafi ou à ses fils de rester au pouvoir, a rapporté la BBC. Par ailleurs, l'Otan va poursuivre ses frappes aériennes en Libye sur les forces de Mouammar Kadhafi tant qu'elles constitueront une menace pour les civils, a déclaré lundi un responsable de l'Alliance atlantique. Le président sud-africain, Jacob Zuma, a exhorté l'Otan à mettre fin à ses bombardements contre l'armée régulière pour offrir une chance de succès à un éventuel cessez-le-feu. «Nous continuerons à faire pression sur les forces qui menacent les civils et nos opérations vont se poursuivre», a dit à Reuters un responsable de l'Otan, qui a requis l'anonymat. «Nos avions volent toujours (dans le ciel libyen) et quand nous voyons une menace pour les civils nous agissons», a-t-il ajouté. Il a par ailleurs fait savoir que les forces de Kadhafi avaient bombardé la ville de Misrata, dans l'ouest de la Libye, lundi matin, ajoutant qu'«il ne semble pas que l'information faisant état d'un accord de paix ait une quelconque substance». Par ailleurs, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a déclaré lundi que tout cessez-le-feu en Libye devrait être crédible et vérifiable, avec un mécanisme effectif de surveillance. Il a ajouté que le rythme des opérations aériennes de l'Alliance atlantique resterait dicté par la préoccupation première de l'Otan - la protection des populations civiles.