Ils étaient sous l'effet de l'alcool quand l'un des deux amis a demandé à l'autre de rompre sa relation avec sa maîtresse. Seulement, le second ami a refusé. Et c'était l'irréparable qui s'est produit : l'un a tué l'autre. Nous sommes au quartier Tabriket, à Salé. L'après-midi du dimanche 27 mars était un jour plus ou moins exceptionnel pour les habitants de ce quartier chaud. Plus d'une vingtaine de policiers étaient sur les lieux, ils veillaient sur l'ordre et empêchaient les badauds de s'approcher du domicile où un meurtre a été commis il y a deux jours. En fait, la reconstitution de ce crime devait être réalisée. À ce propos, tout un staff de responsables de la police de la ville s'est dépêché sur les lieux. Entre autres, le substitut du parquet général, le chef du district, le commissaire central, le chef du service de la police judiciaire y ont atterri. Pas moins de quelques minutes après leur arrivée, une estafette de police et quelques véhicules se sont arrêtés. Les yeux des badauds ont fixé l'estafette croyant que le meurtrier allait en descendre. Effectivement, il en est descendu les mains menottés derrière son dos. Il a été conduit vers le domicile. C'est au rez-de-chaussée qu'à été commis le crime. Que s'est-il passé au juste ? De coutume, la victime, célibataire, qui louait deux chambres au rez-de-chaussée, invitait ses amis, presque chaque soir, pour picoler, bavarder et passer, parfois quelques moments avec des prostituées. Ce qui provoquait un tapage nocturne empêchant les voisins de fermer l'œil, surtout ceux qui occupent le premier étage. D'abord ce sont eux qui ont alerté la police. Car, ils étaient attirés par le bruit d'échanges de coups suivi d'un calme absolu. Quand ils sont descendus pour s'assurer de ce qui était arrivé à leur voisin, ils l'ont découvert corps sans âme, gisant dans une mare de sang. Quand les enquêteurs de la police sont arrivés, ils n'ont trouvé personne, sauf le cadavre. Mais, leurs investigations les ont conduits à identifier l'auteur du crime. Il n'a été arrêté que deux jours plus tard. Facilement, il a avoué son crime. «Il était mon ami. Je le rejoignais chaque fois en compagnie de prostituées pour passer chez lui des bons moments», a-t-il affirmé aux enquêteurs. Mais quel est le mobile de son crime ? « Il a couché avec une fille avec laquelle j'entretenais une relation amoureuse », a-t-il précisé lors de son interrogatoire. Le mis en cause a sollicité son ami de rompre sa relation avec sa maîtresse. « Mais, il a commencé à m'insulter et me traiter d' homme qui n'arrive pas à plaire à une femme. Il m'a mis hors de moi. Je n'arrivais pas à retenir mes nerfs quand j'ai entendu ces mots», a-t-il ajouté tout en exprimant son regret d'avoir commis son meurtre . C'était le moment où il a arraché un morceau de bois d'une table pour asséner un coup au niveau de la tête de son ami. La victime n'est pas restée les bras croisés. Au contraire, elle a essayé de se défendre. Et c'était l'irréparable qui allait se produire. Le mis en cause a saisi une bouteille vide de vin rouge et l'a cassée. Et il s'est avancé vers son ami pour lui asséner un coup de tesson de bouteille au niveau de la nuque. Le mis en cause est sorti de la maison. À mi-chemin, il a rencontré un SDF. Tous les deux sont retournés à la maison de la victime et ils ont mis la main sur plusieurs meubles qu'ils avaient revendus à un receleur. Celui-ci, ainsi que le SDF et le meurtrier ont été traduits devant la justice.