Dans une interview accordée à ALM, Pierre-André Pomerleau, directeur général d'Accès Capital Atlantique, nouvelle société de capital-risque expose les grands lignes d'intervention d'ACASA. Aujourd'hui le Maroc : Accès Capital Atlantique a choisi d'intervenir exclusivement auprès des PME. Pouvez-vous nous expliquer vos raisons ? Pierre-André Pomerleau : D'abord, c'est le choix que les investisseurs ont fait en nous accordant un mandat d'investir au niveau des PME. Ensuite, il faut rappeler que la PME d'aujourd'hui est la grande entreprise de demain. Et le financement reste l'élément, disons, stratégique du développement de la PME. Donc, si nous jouons convenablement notre rôle à travers des investissements adéquats, nous atteindrons sans grandes difficultés nos objectifs de demain. Nombreux sont les investisseurs qui s'intéressent de plus en plus au métier du capital-risque. Qu'allez-vous apporter de différents par rapport aux opérateurs existants ? La base d'une société d'investissement, c'est principalement l'argent qu'elle apporte. Nous injectons des fonds en fonction des besoins de l'entreprise et de ses potentialités. En plus de cet outil, il y a toute notre façon de faire qui est singulière. L'alliance que la Caisse de Dépôt et de Gestion vient de concrétiser avec la Caisse de dépôt et Placement du Québec a pour objectif d'explorer des réseaux internationaux, de permettre des alliances stratégiques et de montrer des équipes d'experts. Nous avons une façon un peu différente d'étudier les dossiers, identifier les besoins de l'entrepreneur. En quelques mots, je vous dis que le fait de chercher un partenariat win-win (gagnant-gagnant) est en lui-même un gage de succès. Vous venez de parler de votre vision de voir les choses. Quelle appréciation faites-vous d'ores et déjà de l'expérience marocaine en la matière ? Personnellement, je pense que le marché dans lequel nous allons intervenir est excellent. Nous constatons que la vigueur est de mise. Il y a beaucoup d'entreprises qui nautisme, beaucoup de hauts diplômés qui reviennent au bercail. En même, il est facile de constater que l'activité du capital-risque est naissante au Maroc. Il y a peu d'institutions spécialisées en la matière. Normalement, avec la présence de plusieurs institutions, de nouveaux besoins sont créés, la demande est stipulée…Et n'oublions pas que la diversification ne peut que répondre de mieux en mieux aux besoins de l'entreprise cliente. Des opérateurs du capital-risque au Maroc assurent que le cadre réglementaire n'est pas propice au développement de leur branche d'activité, notamment en l'absence d'une loi spécifique qui la régit… Disons qu'il y a beaucoup de contraintes et qu'il faut faire avec... Donc, vous avez investi en toute connaissance de cause. Le marché est là et les gens ont maintenant l'habitude de travailler dans cet environnement. Il y a par ailleurs de la place à amélioration. Je veux dire qu'il y a certainement des interventions que les professionnels seront amenés à faire ; voire des recommandations à proposer. Mais à la base, nous fonctionnerons comme le Maroc à tendance de fonctionner.