Il est chauffeur d'un grand taxi à Salé, qui a été sollicité par un jeune homme de le conduire à Ouazzane afin d'emmener sa mère malade, à Rabat. Mais il n'a jamais imaginé que ce serait son dernier voyage sur terre. Nous sommes dans la province d'Ouezzane. Au nord-est, se situe la commune rurale de Sidi Redouane. Non loin de cette région, à destination du douar El Kharrouba, se trouve un oued. C'est là que Mohamed, un jeune berger de son état, est venu , ce matin du mercredi 2 février, pour jeter le cadavre d'un mouton. Mais, il a remarqué un grand sac en plastique renfermant un corps étrange accroché à un rocher. C'est quoi ? Il ne savait rien. Après avoir jeté le cadavre du mouton dans l'oued, il s'est approché du grand sac en plastique. En fait, il n'a pas osé, au début, le toucher ou en connaître le contenu. Surtout qu'il était seul, il n'y avait personne avec lui pour l'encourager. Il hésitait. Enfin, il a osé le toucher et même le fouiller. Et c'est la mauvaise surprise. Il a découvert le cadavre d'un homme, portant encore ses vêtements. Il a remarqué du sang qui maculait tout le sac en plastique. Qui est-il ? Est-il l'un des membres du douar El Kharrouba ? Qui l'a tué ? Qui l'a mis dans ce sac en plastique ? Quand l'a-t-il tué et pour quel mobile ? Toutes ces questions étaient posées par ce jeune berger ? Peut-être. Seulement, tous les habitants du douar étaient certains qu'il était la personne qui a découvert le cadavre et qui a alerté les éléments de la Gendarmerie royale. Ceux-ci se sont dépêchés sur les lieux. Un premier constat d'usage a été effectué. Les enquêteurs ont remarqué le cadavre d'un homme, quadragénaire, égorgé et présentant des blessures au niveau de la tête. Ils ont interrogé le jeune berger qui les a alertés. Il n'avait pas de réponse qui pouvait les mettre sur une piste d'enquête. Ils ont effectué un ratissage des lieux. Ils ont mis la main sur les plaques minéralogiques d'une voiture. Sont-elles les plaques de la voiture du meurtrier (ou des meurtriers) ou encore de la victime ? En fait, les investigations menées par les enquêteurs de la Gendarmerie royale ont révélé que les plaques minéralogiques étaient celles d'une Mercedes 240 utilisée comme grand taxi à la ville de Salé. La victime a été conduite depuis Salé jusqu'à Ouazzane pour être tuée ? Sans aucun doute. Comme des fourmis, les enquêteurs ont continué à creuser pour arriver à tirer l'affaire au clair. Effectivement, au fil de l'enquête, ils sont arrivés à récolter le bon fruit, à recueillir de bonnes informations qui les ont mis sur la piste du meurtrier (ou des meurtriers). Ils sont arrivés à savoir que le grand taxi qui circulait à Salé avant d'être conduit vers la commune de Sidi Redouane, à Ouazzane, portait le numéro 1084 était conduit par un certain Abderrahim. S. L'enquête a également révélé que le cadavre découvert dans l'oued était celui de Abderrahim. Les détectives de la Gendarmerie royale ont, par conséquent, mis la main sur celui qui a acheté la voiture avec de fausses plaques minéralogiques. Il a livré l'identité de celui qui lui a vendu la voiture. Est-il l'auteur du crime ? Oui, selon l'enquête des détectives de la Gendarmerie royale. En fait, le meurtrier a été arrêté, un certain Fayçal, la trentaine, célibataire. Il a avoué son crime tout en précisant qu'il l'avait commis le premier jour du mois de février. Celui-ci a insisté auprès de la victime pour l'emmener à Ouazzane afin de transporter sa mère malade vers un hôpital à Rabat. Après avoir effectué les procédures nécessaires pour quitter légalement Salé, il a emprunté le chemin vers Ouazzane, mais sans avoir la moindre idée que ce serait son dernier voyage sur terre. Le mobile du crime n'était que le vol de la voiture, une Mercedes 240.