Quelque 360 salariés ou retraités marocains de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), privés du statut de cheminot du fait de leur nationalité, ont attaqué l'entreprise publique pour discrimination et leur dossier est examiné mardi devant un tribunal à Paris. Ces salariés ont été recrutés au Maroc dans les années 70 par la SNCF avec un statut de contractuel, donc de droit privé, et non avec le statut de cheminot, longtemps réservé aux seuls détenteurs de la nationalité française, et depuis quelques années ouverts aux ressortissants de l'Union européenne. Le statut de cheminot n'est également pas accessible aux personnes embauchées au-delà de l'âge de 30 ans et à certains emplois à temps partiels. Il donne droit à des avantages en matière de protection sociale et de retraite, et à des facilités de circulation (billets gratuits ou réduits). «Ces salariés n'ont pas pu passer certains examens en interne», ajoute Bouabdellah Frahlia, délégué du syndicat Sud Rail, qui soutient l'action des cheminots marocains.