La grève observée jeudi par les cheminots français, premier conflit social de l'après-référedum, et depuis la nomination de Dominique de Villepin au poste de Premier ministre, a entraîné de grosses perturbations du trafic, plus particulièrement sur les réseaux régionaux. Cette grève était suivie par 25,8% des cheminots, selon la direction de la Société nationale des chemins de fer (SNCF), alors que pour la Confédération générale du travail (CGT-majoritaire), le mouvement était suivi par 28% des salariés. La direction de l'entreprise française de transport public qui a fait état jeudi d'un trafic meilleur que prévu la veille, avec 5 à 10% des TER (trains express régionaux), avait tablé mercredi sur la circulation de 60% des trains grande vitesse (TGV), de 35% des trains sur le réseau national et d'un trafic de 25% à 50% sur les lignes de banlieue parisienne. Seuls les trains internationaux connaissent un service normal, avec toutefois quelques adaptations, a indiqué la SNCF Les employés de (SNCF) qui observent leur quatrième jour de grève nationale depuis le début de l'année, à l'appel de quatre syndicats sur huit, dénoncent les suppressions d'emplois du budget de 2005 et demandent des hausses de salaires permettant le rattrapage de la baisse du pouvoir d'achat ainsi que la défense du service public.. Le président de la SNCF, Louis Gallois, a indiqué qu'il était prêt à faire des avancées, notamment en allant plus loin que 1% d'augmentation des salaires proposée initialement cette année. Mais, selon les analystes politiques, cette grève prend une connotation toute particulière "puisqu'elle marque le premier test social pour le nouveau premier ministre, Dominique de Villepin". Le ministre français des Transports Gilles de Robien, du gouvernement Raffarin, avait mis en route un projet qui devrait être présenté le 17 juin prochain au conseil d'administration du Stif (Syndicat des transports d'Ile-de-France). Ce projet prévoit plusieurs avenants aux contrats conclus avec la Régie autonome du transport parisien (RATP) et la SNCF. Les deux entreprises devront s'engager sur un niveau de trafic minimum les jours de grève sous peine de pénalités financières en fonction du trafic.