Un repris de justice, quinquagénaire, trafiquant de drogue et d'eau-de-vie, a voulu abuser de son ami, son cadet d'une trentaine d'années. Malheureusement, il ignorait qu'il avait rendez-vous avec la mort. Nous sommes au quartier Ayat, à Beni Mellal. Aux pieds de la montagne se situent quelques fermes d'olivier. C'est à l'intérieur de l'une d'elles qu'un jeune homme fut surpris, le matin du mercredi 1er décembre, par la découverte du cadavre d'un individu qu'il n'arrivait pas à identifier surtout que sa partie supérieure était toute calcinée. Perturbé, le jeune homme n'a pas alerté la police, mais, il a recouru aux voisins pour venir voir le cadavre à demi-calciné. C'est l'un d'eux qui a composé le 19 de son téléphone portable pour contacter la salle de trafic de la sûreté de la ville. Aussitôt, il a informé son interlocuteur de ce qu'ils avaient découvert dans la ferme d'olivier. Dix minutes plus tard, les éléments de la scène de crime, de la police judiciaire et de la police scientifique se sont dépêchés sur les lieux. Les enquêteurs de la police scientifique ont remarqué que la victime avait été criblée de plusieurs coups à l'aide d'une arme blanche avant d'être calcinée. Qui a commis ce crime horrible ? Et pourquoi ? Mais, d'abord, qui est cette victime? Les enquêteurs de la PJ se sont adressés à quelques habitants pour les interroger sur le fait s'ils ont remarqué quoi que ce soit à propos du cadavre pour qu'ils puissent facilement l'identifier. Sinon, ils devraient recourir aux moyens scientifiques. Heureusement, les habitants sont arrivés, rapidement, à l'identifier. Il s'agit d'un repris de justice, quinquagénaire, alias «l'victime», trafiquant de haschich, d'eau-de-vie et ivrogne. En fait, tout le monde ignorait pourquoi on le surnommait «l'victime», alors qu'il était l'auteur de plusieurs délits et crimes qu'il avait commis contre certaines victimes. Mais, peu importe la provenance de ce surnom. Ce qui importait pour les enquêteurs c'est d'arriver à tirer toute l'affaire au clair. Avec abnégation, les enquêteurs ont mené les investigations nécessaires pour mettre la main sur le bout du fil. Pas plus de quelques heures plus tard, ils sont arrivés à savoir que la victime était, la veille pendant la nuit, en compagnie d'un jeune homme, K. M, âgé de vingt ans. Les témoins ont affirmé aux enquêteurs qu'ils étaient, dernièrement, souvent ensemble. Qui est-il? Les habitants ont également révélé aux enquêteurs qu'il s'agit d'un jeune homme qui travaille dans les fermes d'olivier. Identifié, il est arrêté le lendemain, jeudi 2 décembre. Soumis aux interrogatoires, il s'est mis à table. Pour quel mobile a-t-il commis son crime atroce ? K.M a affirmé aux enquêteurs qu'il a récemment commencé à rencontrer «l'victime». Au début, celui-ci l'invitait de temps en temps pour s'enivrer. K.M ne s'abstenait jamais. Certes, il remarquait que «l'victime» le harcelait. Mais, il n'a pas pris les choses au sérieux. Ce qui l'intéressait c'est de se soûler et se droguer sans verser le moindre centime. Mais, le jour J, «l'victime» est allé plus loin quand il était sous l'effet de l'alcool. Sans vergogne, il lui a exprimé son désir d'abuser de lui. K.M n'a pas cru ses oreilles. Le quinquagénaire lui a expliqué qu'il ne l'invitait pas gratuitement et qu'il fallait payer de sa chair. K.M qui était dans un état d'ivresse a perdu tout contrôle de ses nerfs. Il a sorti un couteau qu'il dissimulait et l'a criblé de coups. Ensuite, il est parti. Quand il est rentré chez lui, il a saisi une bouteille remplie d'essence et il est ressorti pour rejoindre son ami qui semblait avoir passé de vie à trépas. Sans hésitation, il a versé l'essence sur la partie supérieure du corps pour la brûler ensuite. Après, il est rentré chez lui comme si de rien ne s'était passé.