Maha Haddioui a découvert le golf à l'âge de 13 ans. Elle s'est illustrée aux championnats arabes qui se sont déroulés du 8 au 10 octobre à Hammamet en Tunisie. ALM : Que retenez-vous de votre participation aux championnats arabes à Tunis? Maha Haddioui : Les championnats arabes se sont très bien déroulés à Tunis. Ce que je retiens le plus de cette participation, c'est notre victoire féminine et celle des jeunes dans les catégories des moins de 18 ans qui ont pu à leur tour hisser le drapeau national durant la compétition. Après ces championnats, quel est votre programme pour les compétitions nationales et internationales ? J'ai un programme très chargé qui va marquer mon passage au statut de professionnelle. Dans les semaines qui viennent, je vais jouer deux tournois du Let Access Series afin de me préparer au passage de mes cartes d'accès au Tour européen. Je n'ai que des tournois prévus en Europe et malheureusement pas de tournois nationaux, car nous ne sommes que trois joueuses professionnelles dans le Royaume. Justement, pourquoi on n'a pas assez de golfeuses ? Aujourd'hui, nous ne sommes que trois joueuses de haut niveau dans le pays dont ma partenaire Mounia Amalou. Certes, la relève se prépare et il y a de plus en plus de jeunes filles qui jouent du golf, mais dans l'immédiat le niveau est faible. C'est la raison pour laquelle nous jouons avec les hommes faute d'avoir des catégories féminines compétitives. Comment pouvez-vous rivaliser avec les autres golfeuses européennes de renom? Nous pouvons rivaliser avec beaucoup d'entraînement et de sérieux. Je ne doute pas de mes capacités à intégrer le circuit européen. Il me faut acquérir de l'expérience, mais grâce à l'aide de l'Association du Trophée Hassan II (ATH) et son programme Team Maroc, j'ai la chance de pouvoir faire ça. Qu'est-ce qui a marqué votre parcours de golf ? J'ai découvert le golf à l'âge de 13 ans. J'étais la première de ma famille à jouer au golf. J'ai aimé ce sport dès le départ, et un mois plus tard, pendant les grandes vacances d'été, je m'entraînais 6 heures par jour pour ce qui était devenu une nouvelle passion. J'ai choisi la carrière golfique comme métier quand j'avais 16 ans. Je savais pertinemment que c'est la voie que je souhaitais poursuivre et que j'en avais le potentiel si j'y mettais beaucoup de travail. C'est cette année, avec mon passage professionnel, la notion de métier se concrétise vraiment. J'ai dû attendre pour faire ça pour pouvoir assurer mes études. J'ai passé quatre ans aux Etats-Unis. Ces années ont été de très loin les plus enrichissantes et instructives de ma vie. J'ai beaucoup appris en terme de golf, mais surtout en ce qui concerne la vie de tous les jours. Je faisais partie d'une équipe de 10 joueuses, venant de sept continents différents, ce qui a été une bonne expérience. Pendant mes trois dernières années universitaires, je jouais en tant que capitaine d'équipe ce qui m'a énormément responsabilisé.