L'incendie qui a ravagé des Carrières centrales remet sur la table le problème que posent les bidonvilles à Casablanca. La capitale économique possède la plus grande population de bidonvillois avec des milliers de ménages habitant dans des bidonvilles. Un énième incendie a ravagé le bidonville «Carrières centrales» à Hay Mohammadi. Samedi 19 juin, une grosse fumée noire a, encore une fois, couvert le ciel au-dessus de ce bidonville situé à l'est de Casablanca. L'incendie s'est déclaré vers 16h00, faisant vingt personnes blessées à des degrés divers. Selon les services de la Protection civile, certains blessés ont été soignés sur place alors que d'autres ont été évacués vers différents hôpitaux de Casablanca. Le sinistre a, par ailleurs, causé d'importants dégâts matériels. Au total, une vingtaine de baraques ont été ravagées. Selon les services de la Protection civile, l'incendie a été circonscrit «en un temps record». Après la maîtrise du feu, les habitants des «Carrières centrales» se sont trouvés en face d'une situation à laquelle ils se sont habitués. Des objets brûlés éparpillés, des baraques sinistrées et une odeur piquante de fumée, les habitants de ce bidonville ont malheureusement déjà vécu ce drame et avant hier ils ont dû l'endurer en plein été. L'origine du sinistre est toujours inconnue. Ainsi, une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l'incendie qui n'est pas le premier en son genre. L'un des incendies qui ont le plus ravagé ce bidonville date de la fin octobre 2007. A l'époque, le feu déclaré durant la nuit a ravagé 47 baraques dont quatre à usage commercial et 43 à usage d'habitat. L'incendie avait également fait 23 blessés légers dont deux sapeurs-pompiers. La Protection civile avait mis près de sept heures pour venir au bout du sinistre. Un incendie similaire a été déclaré aux «Carrières centrales» le 13 novembre 2006. Au bilan, quatorze personnes ont été atteintes : neuf blessés légers dont un sapeur-pompier, deux brûlés légers et trois en état de crise suite au choc psychologique. En plus, 69 baraques ont été totalement brûlées dont 43 ont été endommagées lors de l'intervention pour l'extinction du feu. Plusieurs autres incendies, en plus de ceux déjà cités, avaient également eu lieu dans ce bidonville, notamment ceux de 1997 et de 1999. Face à la recrudescence des sinistres ravageants, les habitants des «Carrières centrales», un bidonville presque centenaire, gardent toujours espoir d'être relogés dans le cadre d'un projet immobilier qui tarde à voir le jour. L'incendie qui a ravagé, samedi, les «Carrières centrales» remet sur la table le problème que posent les bidonvilles à Casablanca. La capitale économique du Royaume possède la plus grande population de bidonvillois avec des milliers de ménages. Le ministère de l'Intérieur et le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme se sont saisis du dossier. Le département de Taib Cherkaoui a annoncé récemment qu'il prendra des mesures disciplinaires rigoureuses à l'encontre des agents et auxiliaires d'autorité impliqués dans la prolifération de l'habitat insalubre. Le programme Villes sans bidonvilles est lancé depuis 2007, mais ce plan n'a pas encore tenu toutes ses promesses notamment à Casablanca.