La condamnation à l'échelle internationale des crimes du Polisario se poursuit à la veille d'une visite du HRW aux camps de Tindouf. Le front séparatiste se lance dans sa propagande habituelle. En début de cette semaine, la direction du Polisario a vidé ses geôles en perspective de la prochaine visite de Human Rights Watch (HRW) à Tindouf prévue fin juin. En effet, le front séparatiste a décrété, lundi 14 juin, une «grâce» au profit des personnes détenues ou condamnées pour des raisons politiques ou pour des crimes de droit commun. C'est ce qu'a affirmé à ALM une source proche du dossier. «Le Polisario a préparé une visite sur-mesure à l'organisation humanitaire, HRW, en vidant ses prisons pour éviter l'embarras. La démarche de la direction du Polisario consiste en la libération de plusieurs détenus, alors que le reste des détenus source de perturbation pour le front ont été transférés vers des centres de détention secrets en Algérie, pour leur empêcher d'exprimer leur calvaire devant les représentants de HRW», indique notre interlocuteur. «Depuis toujours, le Polisario sait parfaitement ce qu'il faut faire pour donner une fausse image de lui lors des visites des délégations étrangères. Actuellement, les camps sont marqués par une tension de plus en plus grandissante en raison du ralliement massif des séquestrés vers la mère patrie. La libération des détenus est de nature à calmer les esprits et apaiser la tension, pour éviter tout incident indésirable lors de la visite de HRW», explique notre interlocuteur qui a souhaité garder l'anonymat. «Pour corroborer ce qui a été dit plus haut, il faut se référer au cas de Balouh Ahmed Hamou. Après plus de sept mois d'emprisonnement dans les geôles du Polisario, ce détenu au secret par le Polisario a été condamné récemment à deux ans de prison ferme dans le cadre d'un procès expéditif», explique notre source ajoutant qu'il ne faut pas s'attendre à grand-chose de la visite de HRW à Tindouf. «Il ne faudra pas s'étonner si le HRW fera, au lendemain de sa probable visite à Tindouf, un rapport en faveur du Polisario car la pièce de théâtre est déjà montée. D'ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que, hormis cette propagande du Polisario, l'Algérie n'accorde l'accès aux camps de Tindouf qu'à ceux qui diront dans tous les cas que tout va bien à Tindouf. La crédibilité de HRW est remise en question», précise notre interlocuteur. Cela dit et sous un autre angle, la condamnation à l'échelle internationale des crimes du Polisario se poursuit. l'Internationale démocratique du centre (IDC) et l'Union de l'action féminine (UAF) ont dénoncé, mardi 15 juin, en plénière du Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU, les violations des dispositions de la Déclaration de Vienne dans les camps du Polisario à Tindouf. L'IDC a regretté que la torture demeure de nos jours une pratique courante à laquelle se livre la direction du Polisario contre les voix dissidentes et contre les détenus qui expriment leur volonté de rallier la mère patrie, le Maroc. Intervenant lors du débat général consacré au suivi de la Déclaration et du Programme d'action de Vienne, dans le cadre de la 14ème session du CDH, le représentant de l'IDC a indiqué que l'article 15 de la Déclaration de Vienne souligne que l'une des violations les plus atroces de la dignité humaine est l'acte de torture qui a pour conséquence d'ôter sa dignité à la victime et de porter atteinte à sa capacité de vivre et de poursuivre ses activités normalement. Il a invité le Conseil des droits de l'Homme à redoubler d'efforts pour lutter contre ces fléaux. L'Union de l'action féminine a, pour sa part, lancé un appel pour que les séquestrés des camps du Polisario cessent de présenter une exception en matière d'application de l'ensemble des dispositions de la Déclaration de Vienne. 602 ralliés depuis le 25 mars dernier Un nouveau groupe de 48 personnes, dont une femme, a rallié récemment la mère patrie fuyant le calvaire des camps de Tindouf. Avec le retour de ce groupe, dont l'âge oscille entre 19 et 36 ans, le nombre de personnes ayant fui en groupes les camps de Tindouf depuis le 25 mars dernier s'élève à 602, dont 108 femmes et 74 enfants. Dans une déclaration à la MAP, Khalil Ould Omar (31 ans) a souligné que les conditions de vie qui prévalent dans ces camps sont intenables, mettant à nu le calvaire que vivent les personnes séquestrées dans ces camps du fait des détournements de l'aide humanitaire internationale par les dirigeants du Polisario qui les revendent dans les marchés des pays voisins. Il a lancé un appel à toutes les personnes se trouvant encore dans les camps de Tindouf à suivre son exemple et rejoindre la mère patrie afin de bénéficier de la stabilité et soutenir la proposition d'autonomie proposée par le Maroc pour mettre fin au conflit artificiel autour de la question du Sahara. Pour sa part, Didi Ennami, né en 1990 dans les camps, a déploré la vie que les personnes séquestrées dans ces camps mènent, les appelant à ne pas se laisser berner par les mensonges véhiculés par le Polisario et rentrer à leur mère patrie.