La Fédération internationale de la thalassémie a organisé samedi 29 mai un séminaire à Rabat. Une première greffe de la mœlle osseuse au Maroc sera prochainement effectuée. La distance par rapport aux centres de soins, et le coût élevé des traitements, sont les principaux problèmes auxquels sont confrontées les personnes atteintes de thalassémie ont affirmé, samedi à Rabat, les participants à un séminaire sur la thalassémie. Lors de cette rencontre, organisée conjointement par la Fédération internationale de la thalassémie (TIF) et l'Association marocaine de thalassémie, les participants ont également relevé que l'absence de sensibilisation sur cette maladie augmente les risques de sa propagation auprès des populations les plus vulnérables. Déformation faciale, nanisme, gros ventre et décès avant l'âge de 8 ans, sont les principales étapes de développement de cette maladie en cas d'absence de traitement. Etant une maladie héréditaire, les parents atteints appelés porteurs sains, n'affichent aucun symptôme, et sans un dépistage préalable, ils risquent de transmettre cette maladie à leur progéniture. Actuellement, la thérapie de la thalassémie se fait par les transfusions sanguines de globules rouges, une à deux fois par mois et pour toute la vie. En parallèle, et pour éliminer l'excès de fer produit par cette maladie, il faut procéder à l'administration quotidienne des médicaments dits chélateurs du fer. Dans ce sens, les participants ont signalé que le seul traitement curatif de la thalassémie est la greffe de la moelle osseuse, une technique efficace, sûre, à moindre coût et qui permet au patient de reprendre sa vie d'une manière normale. Cette technique thérapeutique, non disponible encore au Maroc, consiste à remplacer la moelle malade d'un patient par une autre, saine, provenant d'un donneur sain ayant la même carte d'identité tissulaire.