À Moulin-Mage, des braqueurs ont tué vendredi un client de 54 ans lors d'un hold-up qui a ciblé un café. Trois personnes ont été arrêtées. À Moulin-Mage, petit village du Tarn de 400 habitants, trois personnes ont fait irruption vendredi vers 23 h 50 dans l'unique bar-tabac de la commune, alors qu'une quatrième les attendait dehors. Selon le vice-procureur de Castres, Philippe Mao, elles étaient «armées de fusils de chasse». Les malfaiteurs ont demandé aux cinq personnes présentes de se coucher, mais l'une d'elles aurait tardé à le faire et l'un des braqueurs lui a tiré dessus. La victime, un homme de cinquante-quatre ans habitant à Béziers (Hérault), a succombé à ses blessures avant l'arrivée des secours. Les auteurs du hold-up ont réussi à s'enfuir avec les 500 euros de la caisse et des cigarettes. «C'est mon mari qui était présent ce soir-là. Il est tout retourné, choqué», a confié la patronne du bar du Montalet, Odile Rivières. «Imaginez que quelqu'un vienne chez vous, vous braque et tue quelqu'un gratuitement ! C'est totalement fou!» Le vice-procureur a précisé que les gendarmes ont arrêté dans la nuit deux hommes et une femme d'une vingtaine d'années dans une voiture volée et les ont placés en garde à vue. Les deux hommes ont vite reconnu le braquage, l'un d'eux avouant avoir tiré. La jeune femme, compagne de ce dernier, «ne reconnaît pas avoir été présente sur les lieux». «Nous tenons avec mon mari, Jacques, cet établissement depuis trente ans. Nous n'avons jamais eu […] rien d'aussi grave !», s'est exclamée Odile Rivières. Selon elle, Moulin-Mage, situé dans les monts de Lacaune, est «d'ordinaire un petit village très tranquille. Aujourd'hui nous avons décidé d'ouvrir. Les clients ne nous parlent que de ça». Une information judiciaire pour « vols avec violence ayant entraîné la mort » devait être ouverte aujourd'hui et les trois personnes arrêtées, transférées au pôle d'instruction de Toulouse. Deux autres personnes qui seraient impliquées dans le braquage «sont identifiées, mais pour l'heure non interpellées», a indiqué Philippe Mao.