Quinze morts, tel a été le bilan de trois confrontations entre les forces de l'ordre mexicaines et les groupes armés liés au trafic de drogue. La majorité des victimes sont des policiers. Les forces de l'ordre mexicaines ont essuyé, dernièrement, au cours des dernières heures, trois attaques violentes perpétrées par des groupes armés liés au trafic de drogue, faisant au moins 15 morts, dont une majorité de policiers. L'attaque la plus spectaculaire a visé, dans la nuit de vendredi à samedi, un convoi de la ministre régionale de Sécurité publique de l'État de Michoacan, Minerva Bautista Gomez, tuant deux de ses gardes du corps et deux civils et blessant la responsable mexicaine ainsi que sept autres personnes, a indiqué une source officielle. Le convoi de la ministre régionale est tombé dans une embuscade tendue par une vingtaine d'hommes armés qui ont utilisé des bombes à fragmentation et des balles anti-blindage. Michoacan, région natale du chef de l'État mexicain, Felipe Calderon, est le fief d'un puissant cartel de la drogue appelé La Familia, qui affirme lutter contre l'installation d'autres groupes armés dans cet État à la géographie accidentée et propice aux activités illicites. Par ailleurs, sept policiers, dont une femme, et un civil ont trouvé la mort dans une autre embuscade tendue par des hommes armés dans la ville de Ciudad Juarez, à la frontière avec les États Unis. Une source policière de l'Etat de Chihuahua, dont dépend Ciudad Juarez, a indiqué que trois autres policiers ont été blessés dans l'attaque à l'arme automatique perpétrée par des hommes lourdement armés. Cette attaque a amené les autorités de la ville à décréter «l'alerte rouge» au sein des forces de la police. La troisième fusillade contre des forces de police et de l'armée a eu lieu dans l'État de Nuevo Leon (nord-est du Mexique), faisant au moins quatre morts. Un rapport de l'armée mexicaine, remis récemment au Sénat, établit à plus de 22.700 tués le bilan de l'offensive lancée par les autorités contre le crime organisé.