Omar Hilale a déploré que la délégation algérienne ait rompu la sérénité qui présidait au débat général au sein du Conseil des Nations unies. Les populations des camps de Tindouf ne naissent ni libres ni égaux ni en dignité ni en droits, mais naissent et meurent dans la séquestration, a affirmé lundi l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, Omar Hilale. L'Article premier de la déclaration universelle des droits de l'homme dispose que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Le diplomate marocain a, d'autre part, regretté, dans un droit de réponse à l'ambassadeur algérien, qui avait évoqué encore une fois, devant le CDH le «principe de l'autodétermination» que la délégation algérienne ait distorsionné la présentation de ce principe et l'ait interprété de manière tronquée et tendancieuse. M. Hilale a, de même, déploré que la délégation algérienne ait rompu la sérénité qui présidait au débat général (au sein du Conseil), en se focalisant sur une unique situation dans le monde, ajoutant que cette délégation oublie que la question du Sahara marocain n'est pas inscrite à l'ordre du jour du Conseil. L'ambassadeur marocain a tenu à corriger la lecture unilatérale que la délégation algérienne fait de ce principe sur le plan de la doctrine, en lui rappelant que la charte de l'ONU prévoit le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, dans son article 1er, au même titre qu'elle consacre le principe de l'intégrité territoriale dans son article 2. Ce même article 1er contredit la hiérarchisation des droits de l'Homme par la délégation algérienne. Il a ainsi codifié «l'égalité des droits», excluant ainsi, toute tentative de conditionner la jouissance des droits de l'homme à l'autodétermination. Les droits de l'homme sont universels, indivisibles et interdépendants, et partant ne doivent souffrir aucun préalable, sinon cela s'appelle la politisation des droits de l'homme, a expliqué M. Hilale. Il a soutenu que, contrairement à ce que prétend la délégation algérienne, la résolution 1514 s'est limitée à énoncer ce droit, en prenant bien soin d'en limiter l'application en fixant des garde-fous dans deux de ses paragraphes.