Le CFSM a attiré l'attention du CDH sur la situation déplorable des femmes détenues par le Polisario. A l'occasion de la Journée mondiale de la femme, le Collectif de la femme sahraouie marocaine (CFSM) a attiré, lundi, l'attention du Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU sur la situation déplorable que continuent de vivre des milliers de femmes détenues contre leur gré par le mouvement séparatiste du Polisario, sur le territoire algérien. «Nous interpellons le CDH afin de prendre les mesures nécessaires et urgentes pour lever le siège imposé à nos sœurs dans ces camps depuis plus de trente cinq ans et tenons à dénoncer les violations dont elles font l'objet de la part de la direction du Polisario», a indiqué le CFSM. «Nous sommes scandalisées par les révélations de femmes rescapées des camps, qui ont affirmé l'existence d'un centre secret de détention pour les mères célibataires, où les femmes sont violées, battues et humiliées sous le regard de leurs enfants. Cette même révélation avait d'ailleurs été faite par Brahim El Salem, un séparatiste repenti, qui fut membre des services de la milice du Polisario», a dénoncé le Collectif. Il s'est, par ailleurs, déclaré alarmé par la persistance du Polisario à interdire les femmes détenues dans les camps d'accompagner leurs enfants au Maroc dans le cadre du programme des visites familiales organisé par le HCR et ce, pour empêcher les familles de rallier leur mère patrie, le Maroc, appelant le HCR à prendre les mesures nécessaires pour remédier à cette situation. Les membres du Collectif ont souligné que l'Algérie, qui abrite, finance et arme le mouvement séparatiste du Polisario doit assumer ses responsabilités sur ces exactions commises sur son territoire et se conformer aux exigences des conventions internationales en la matière. «Nous invitons le pouvoir algérien à autoriser nos sœurs détenues à quitter les camps de Tindouf pour retrouver une vie digne au sein de leurs familles, dans les provinces du Sud du Maroc», ont-t-elles lancé. En dénonçant ces actes ainsi que tous les actes de violations des droits de la femme, «nous invitons le CDH à se saisir de cette question, afin de rendre justice à toutes les femmes qui continuent de subir ces atrocités», ont indiqué les membres du Collectif.