Au total, 7.736.000 euros ont été investis dans MEDA II. Les 35% investis par le Maroc ont été dépensés dans l'acquisition des locaux, les ressources humaines et les charges de fonctionnement. L'ANAPEC a effectué 30.000 placements à l'international. Le projet pilote «Appui institutionnel à la circulation des personnes (MEDA II)» entre le Maroc et l'Union européenne touche à sa fin. MEDA II laisse la place à la politique de voisinage et de partenariat (PEV) 2009-2013. «Au total, 7.736.000 euros ont été investis dans MEDA II. Le gouvernement marocain a contribué à hauteur de 2.736.000 euros (35%) dans ce projet et 5.000.000 euros (50%) par l'UE», souligne Abdelhalim Fatihi, responsable du placement à l'international de l'Agence nationale de la promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC). Comment ce budget a t-il été géré ? «Les 35% investis par le Maroc ont été dépensés dans l'acquisition des locaux, les ressources humaines et les charges de fonctionnement», précise M. Fatihi. Le montant accordé par l'UE a quant à lui été déboursé essentiellement pour les marchés de services. «Une partie de ce budget a servi à couvrir les dépenses des équipements (matériel informatique, bureautique…) du dispositif à l'international (une division du placement à l'international, 4 agences et des espaces spécialisées installées dans toutes les Agences ANAPEC)», note le responsable du placement à l'international de l'ANAPEC. «Il faut aussi relever l'assistance technique qui a appuyé l'ANAPEC pour la mise en œuvre de ce projet. Un budget de 1,4 million d'euros a été alloué dans ce cadre. Des experts internationaux et nationaux ont été engagés par un consortium composé de cinq partenaires européens. Il s'agit du Pôle Emploi et l'Office français de l'immigration et de l'intégration (France), la Fondation internationale d'administration et de politiques publiques (Espagne) et le Forum (service public de la formation professionnelle et de l'emploi de la Région Wallonne) et Actiris (Office pour l'emploi de la Région de Bruxelles). A ceci s'ajoutent la formation linguistique et les modules de sensibilisation et de préparation au départ pour l'étranger», poursuit-il. Depuis le lancement de ce projet et jusqu'en 2008, l'ANAPEC a effectué 30.000 placements dont 4% permanents et 96% saisonniers. Les placements permanents ont ciblé principalement l'hôtellerie et les services (infirmier, agent commercial…). L'emploi saisonnier a concerné la culture de fraise dans la province de Huelva (sud-ouest de l'Espagne), la culture maraîchère (Almeria) et le kiwi et agrumes (Corse). Lancé en décembre 2005, ce projet est devenu un modèle de référence dans la régulation du flux migratoire aux fins de travail, offrant aux candidats et aux entreprises d'accueil un cadrelégal, un environnement de services (avant, pendant et après la migration) et des garanties réciproques. Pour M. Fatihi, quatre concepts importants doivent à présent être développés, à savoir la consolidation, le développement, la diversification et le partage. «Il faut désormais se diriger vers d'autres aspects et diversifier nos partenaires. Nous devons aller vers d'autres pays et cibler davantage les travailleurs permanents. Il faut également que l'ANAPEC partage son expérience avec les pays voisins ( Algérie, Mauritanie, Sénégal…)», conclut-il.