Le projet MEDA II concrétise la politique commune du Maroc et de l'Union Européenne (UE) en matière de circulation des personnes, avec pour objectif d'intensifier la lutte contre toutes les formes d'immigration illégale, a indiqué, jeudi à Rabat, M. Jamal Rhmani, ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle. S'exprimant lors de la cérémonie de clôture du projet pilote "Appui institutionnel à la circulation des personnes (MEDA II)", lancé en décembre 2005 et issu du partenariat entre le Maroc et l'UE, M. Rhmani a expliqué que grâce à ce projet "nos citoyens disposent dorénavant de procédés électroniques de communication, mais aussi de lieux ressources dans lesquels ils peuvent trouver des moyens documentaires et des conseillers spécialisés pour les informer sur les conditions réussies des migrations légales". Pour sa part, M. Mohamed Ameur, ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, a indiqué que son département est disposé à prendre toutes les mesures nécessaires afin de jouer pleinement son rôle, garantir une articulation institutionnelle solide et permettre ainsi d'assurer la pérennisation des objectifs du projet MEDA II. La mobilisation des MRE pour le développement du Maroc constitue un axe important dans la stratégie et le programme d'action du Gouvernement, a-t-il poursuivi, rappelant que les différents travaux et études réalisés sur cette thématique ces deux dernières années, ont démontré que la communauté marocaine à l'étranger constitue un capital humain de savoir et de savoir-faire à valoriser dans le cadre des vastes programmes et plans nationaux initiés dans différents domaines d'activités. La communauté marocaine à l'étranger est un formidable moyen pour renforcer la coopération entre le Maroc et l'UE et rehausser le niveau de la coopération, décentralisée ou non gouvernementale, entre les régions de ces deux espaces, a ajouté M. Ameur. De son côté, M. Eneko Landarburu, ambassadeur, chef de la Délégation de la Commission Européenne à Rabat, a fait savoir que l'Union Européenne est engagée dans un projet ambitieux qui nécessite la consolidation des rapports avec le Maroc, pour assurer la sécurité et la prospérité de la région méditerranéenne . Ce projet est très intéressant dans la mesure où la question de la migration touche la liberté et la circulation des personnes, a-t-il ajouté, précisant qu'il constitue "l'illustration de nos rapports et nos projections et rentre dans notre stratégie de lutte contre l'immigration illégale". Le projet MEDA II a fait de l'ANAPEC, selon le diplomate européen, un partenaire crédible et un interlocuteur de confiance auprès du patronat de l'Europe et a permis de prendre en considération les droits des migrants dans les pays d'accueil et après le retour à leur pays d'origine. Le directeur général de l'ANAPEC, M. Hafid Kamal, a indiqué, quant à lui, que l'ANAPEC a été digne de la confiance de ses partenaires à l'international, alors que "s'est installée publiquement au Maroc la certitude qu'il existait une façon légale, sécurisée, honnête et transparente d'aller travailler à l'étranger". Sur la question des migrations, a-t-il noté, "la confiance s'est instaurée avec nos partenaires du projet, français, espagnols et belges avant de s'étendre à d'autres pays européens, comme l'Allemagne, l'Irlande et l'Italie". Le projet MEDA II, qui a débuté en 2005, constitue un modèle pionnier en matière de gestion des flux migratoires, en ce sens qu'il met à la disposition des candidats à la migration et des entreprises d'accueil, un cadre juridique approprié outre des services avant, au cours et au terme de l'opération de migration, ainsi que des garanties mutuelles. Ce projet, réalisé avec un appui financier de 7,74 millions d'euros, a bénéficié en 2006 à 2.300 personnes et plus de 12.000 autres en 2008.