Les 12.000 ouvrières agricoles sélectionnées pour un travail saisonnier dans le secteur de l'agriculture en Espagne ont commencé, lundi, à affluer vers le port de Tanger pour regagner leurs lieux de travail dans la province de Huelva. Le transit au port de Tanger des ouvrières est encadré par l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) en collaboration avec les autorités locales. L'opération de transit se déroulera, dans un premier temps, à une cadence de 200 ouvrières par jour jusqu'à fin février, où l'opération des départs ira crescendo en fonction des besoins des employeurs espagnols dans les exploitations agricoles de Huelva, indiquent les organisateurs de l'opération. L'ANAPEC avait piloté, en collaboration avec le partenaire espagnol AENEAS de Cartaya, cette opération de placement de près de 12.000 ouvrières agricoles dans la province de Huelva en Espagne pour des contrats à durée déterminée. Capitalisant sur les résultats de l'expérience de l'année dernière, l'ANAPEC a convenu, cette année, avec la partie espagnole, de régionaliser la sélection des candidates par les employeurs dans quatre sites : Fès (Oujda, Tétouan et Errachidia), Mohammédia (Tanger, Béni Mellal et El Jadida), Agadir (Essaouira, Ouarzazate et Guelmim) et Dakhla (Laâyoune et Dakhla). Se prévalant d'une expérience dans l'agriculture, les candidates éligibles devraient résider à la campagne,être âgées entre 18 et 40 ans et avoir une bonne condition physique et des enfants à charge. Recrutées selon un contrat à durée déterminée (CDD) de trois mois en moyenne, les candidates retenues seront rémunérées à raison de 35 euros pour six heures et demi par journée de travail et logées à la charge de l'employeur. Les ouvrières s'engagent à retourner au Maroc à l'expiration de leurs contrats, ce qui leur donne le droit de postuler la prochaine saison en tant que répétitrices (elles sont plus de 3.000 cette année). Cette opération, qui s'inscrit dans le cadre d'un dispositif spécifique pour le placement à l'international, mis en oeuvre grâce à l'appui du projet MEDA 2 « Appui institutionnel à la circulation des personnes », vient consacrer l'expérience de l'ANAPEC en matière de placement à l'international (12 000 emplois en 2008 contre 300 seulement en 2002).