Ahmed Touhami souligne que le PAM milite pour la tionalisation de la vie politique à travers la promotion de l'émergence des pôles politiques. ALM: Les observateurs de la scène politique nationale placent le PAM à droite. Qu'en pensez-vous? Ahmed Touhami: Tout d'abord, je ne suis pas le porte-parole du PAM mais en tant que député du PAM, je considère que la distinction classique gauche-droite est une distinction qui doit être repensée. En plus, la question qui se pose est celle de savoir c'est quoi la droite? Et a-t-elle toujours un contenu idéologique? L'on voit bien actuellement que les pays socialistes ont commencé à appliquer des politiques libérales claires. Même la Chine a adopté les principes de l'économie du marché. C'est pour cela que je dis que la distinction gauche-droite est à revoir à la lumière des nouvelles donnes. Le PAM est un parti moderniste et démocratique qui emploie la raison, la logique et la bonne gouvernance dans le cadre de la gestion de la chose publique. C'est est un parti moderniste sur tous les plans. Nous sommes un parti responsable et nous sommes prêts à présenter le bilan de notre action et il appartient par la suite au citoyen de le juger. Nous nous plaçons actuellement dans l'opposition mais il s'agit d'une opposition citoyenne et constructive qui rejette toute approche politicienne populiste et démagogique. Au lendemain de sa naissance, le PAM a lancé un appel à la mise en place d'un grand pôle libéral. De quoi s'agit-il? Tout ce que je peux vous dire à ce propos c'est que le PAM est né au sein de la Chambre des représentants, de la fusion de cinq petites formations politiques ainsi que des députés sans appartenance politique. C'était le point du départ du PAM à un moment donné. Ces petites formations n'avaient pas de présence influente ni de programmes politiques différenciés. Le PAM a réussi dans cette première mission. Malheureusement, certains dirigeants de ces partis n'ont pas réussi à accompagner la dynamique moderniste du PAM. Ils se sont vu largement dépassés. Le PAM milite pour la rationalisation de la vie politique à travers la promotion de l'émergence de deux ou trois grands pôles politiques au lieu de 35 partis politiques qui mettent l'électorat devant la confusion totale. Cette fragmentation n'a aucun sens, surtout si on ambitionne de promouvoir la culture de la responsabilisation. Que répondez-vous à l'appel émis par certains partis à propos de la nécessité d'unir les partis de droite dans un grand pôle? Cette question rejoint ma première réponse. La distinction gauche-droite a-t-elle toujours un sens ? Un parti politique responsable doit œuvrer pour le développement, pour la promotion des conditions de vie des citoyens, pour le bonheur des citoyens et pour la garantie de la justice sociale. En effet, certains partis politiques tiennent à la fermeté idéologique au détriment de ce qui est plus important. La distinction gauche-droite importe peu à partir du moment où ce qui importe c'est la mise en valeur des programmes politiques.