Selon les résultats de l'Indice de perception de la corruption 2009 de Transparency International, le Maroc a perdu neuf places dans le classement mondial en passant de la 80ème place en 2008 à la 89ème en 2009. La corruption est une maladie incurable au Maroc. Les résultats de l'Indice de perception de la corruption (ICP) 2009 de Transparency International le confirment. Avec une note de 3,3 sur 10 contre 3,5 en 2008 et un classement à la 89 ème place contre 80 en 2008, le Maroc confirme sa régression régulière non seulement à l'échelle mondiale mais également à l'échelle arabe et continentale. Ainsi depuis 2007, le Royaume a perdu 17 places. Mieux encore. Depuis 1999 à 2009, le Maroc a perdu 44 places en passant de la 45ème position à la 89ème. C'est ce qu'a indiqué Transparency Maroc lors d'une conférence qui s'est tenue, mardi 17 novembre, à Rabat.Parmi les seize pays arabes classés, le Maroc occupe la 8ème place. Ainsi, parmi les pays qui devancent le Maroc dans le classement mondial , figurent le Qatar (22ème), les Emirats (30èmes), le Bahrrin (46ème), la Jordanie (49ème), l'Arabie Saoudite (63ème), la Tunisie (65ème) et le Koweït (66ème). L'Algérie et l'Egypte arrivent de loin derrière le Maroc en occupant la 111ème place suivies par le Liban, la Libye et la Mauritanie classés au 130ème rang. L'Irak et le Soudan se situent en queue du peloton en occupant la 176ème place. Sans grande surprise, les pays les moins corrompus restent les pays scandinaves. Ainsi à la tête du classement, figure la Nouvelle Zélande suivie du Danemark et de la Suède. Les Etats-Unis arrivent à la 19ème place en devançant la France (24ème) et l'Espagne (32ème). Les derniers de la classe sont l'Iran, l'Afghanistan et la Somalie qui occupent respectivement la 168ème, 179ème et 180ème place. Concernant les pays qui ont eu une attitude particulièrement hostile à l'adoption d'un mécanisme de suivi effectif et à l'implication de la société civile, il y a lieu de relever la Chine, l'Algérie, l'Egypte, la Russie, l'Iran et le Venezuela. Selon Transparency Maroc, le débat sur cette évaluation négative et sur les voies de progrès dans la gouvernance publique et privée, devrait trouver ses ressorts dans l'analyse du Système national d'intégrité. Ainsi, Tansparency Maroc a publié un premier rapport qui sanctionne le travail de recherche et de délibérations publiques entrepris depuis une année, en partenariat avec quatre autres pays arabes, dans le cadre du projet de Transparency International dénommé MABDA. Les principales conclusions qui s'en dégagent confirment clairement les constats effectués par les enquêtes et études précédentes qui ont identifié les niches de corruption dans le système judiciaire, les services publics administratifs et les différents secteurs économiques et sociaux. «Les prochaines thématiques qui porteront sur le Système national d'intégrité,la réforme de la justice et le blanchiment d'argent constitueront l'occasion d'améliorer la compréhension du phénomène de la corruption et de mieux se mobiliser pour l'élimination progressive de ses causes et manifestations les plus dangereuses, en s'inspirant des politiques et des bonnes pratiques qui font partout la preuve de leur efficience et que la communauté internationale cherche à promouvoir par un cadre institutionnel approprié», conclut un communiqué de Transparency Maroc.