L'université commune organisée par le PPS, le FFD et le Parti travailliste, samedi 14 novembre, à Rabat, était une occasion pour les trois formations de gauche d'affirmer leur souci de constituer un mouvement politique unifié. «La décision de la constitution du pôle progressiste et celle de l'organisation de cette université commune est une preuve que nos trois partis ont une analyse commune de la réalité dans notre pays. L'objectif majeur pour nous est la constitution d'un mouvement politique unifié. C'est le seul moyen pour que notre initiative atteigne les objectifs escomptés. C'est un travail qu'il faut achever. À mon sens, il est indispensable de fixer un délai, pour l'achèvement de ce travail. Ce délai est la fin 2010. Nous avons constitué ce pôle dans le souci d'unir nos forces». Le secrétaire général du Front des forces démocratiques, Thami Khiyari, a été catégorique dans son intervention, samedi 14 novembre, à la séance d'ouverture de l'université commune, organisée à Rabat sous le thème: «Le Maroc quel lendemain?», à l'initiative des trois partis formant le pôle progressiste, à savoir le FFD, le PPS et le Parti travailliste. Cette université commune a été présidée par les dirigeants des trois formations politiques. Il s'agit d'Ismail Alaoui, secrétaire général du PPS, de Abdelkrim Benatik, secrétaire général du Parti travailliste et de Thami Khiyari. «La réussite de l'action que nous menons est nécessaire. Il y va de notre intérêt. Notre initiative est une opportunité sérieuse pour l'unification de la gauche», a poursuivi M.Khiyari. Selon les leaders des trois formations politiques, l'université commune constitue une occasion pour débattre des grandes questions qui concernent la société. «La gauche a toujours constitué une force intellectuelle et organisationnelle. La gauche a toujours eu un projet de société et a été proche des citoyens», a souligné Abdelkrim Benatik dans son intervention. Et de poursuivre : «nous avons eu des rencontres avec les dirigeants de l'USFP. Ils nous ont fait la proposition de constituer un groupement parlementaire législatif de gauche unifié au sein du Parlement. Je trouve la proposition des Usfpéistes très positive. Les deux prochaines années seront déterminantes dans l'action législative, pour ce qui est des élections. On ne peut pas continuer à travailler dans le cadre du code électoral actuel. Si nous formons le groupement parlementaire de gauche nous serons au nombre de 60 députés. Cela constituera une force capable d'influer sur les discussions autour des questions qui concernent notre pays, en particulier le code électoral». Dans son intervention à cette occasion, Ismaïl Alaoui a insisté sur le fait que le thème de l'université commune qui est «le Maroc quel lendemain?» est «un questionnement posé par les trois formations qui sont conscientes que le pôle qu'elles ont constitué est une étape vers des horizons plus larges». M. Alaoui a ajouté qu'«il est essentiel de consolider les acquis historiques qui se sont concrétisés grâce aux sacrifices du peuple marocain et des forces vives de la nation». Le secrétaire général du PPS a tenu à souligner que la «transition démocratique et la construction d'un Etat moderne nécessitent aujourd'hui une réforme constitutionnelle».