Mohamed Abied affirme que le gouvernement devra désormais être plus à l'écoute des propositions et des remarques de l'opposition. ALM: Le PAM a rassuré le gouvernement en affirmant sa volonté de poursuivre son action depuis sa position actuelle. Qu'en pensez-vous? Mohamed Abied : Ce n'est pas la première fois que le PAM rassure le gouvernement. Le PAM, quand il a quitté le gouvernement El Fassi vers l'opposition, avait fait de même. Aujourd'hui, il ne fait que renouveler son assurance. C'est sa position depuis le départ et qui n'a pas changé. Le PAM s'est engagé à orienter le gouvernement depuis l'opposition. Quelle lecture en faites-vous? Bien évidemment, c'est le gouvernement qui dirige son action et l'opposition tend à l'influencer. Le PAM affirme à travers son communiqué qu'il entend orienter le gouvernement, attirer son attention, le mettre en garde et le contrôler. Ce sont là les fonctions ordinaires de tous les partis de l'opposition. Mais vu la position actuelle de l'opposition, le gouvernement, lui, fera plus attention. Sur le plan arithmétique, l'opposition dispose d'un nombre important de députés. C'est ainsi que le gouvernement doit dorénavant être à l'écoute des propositions et des remarques de l'opposition. Le vote de la majorité pour l'opposition lors de l'élection du président de la deuxième Chambre ne confirme-t-il pas l'incohérence de la coalition gouvernementale? Nous avons appelé à maintes reprises à regrouper les partis politiques en pôles politiques puissants. Le gouvernement actuel est disparate, ce qui le met dans une situation d'incohérence et de manque d'homogénéité. Il faudra regrouper les partis en familles unies qui défendront chacune son programme politique. Il suffit d'avoir, par exemple, trois tendances que d'avoir une fragmentation inutile.