Mohamed Abied estime que l'opposition au Maroc est disparate. Ce dernier appelle à la formation de pôles regroupant plusieurs partis politiques. ALM : Qu'est-ce qui distingue l'UC des autres partis politiques d'opposition ? Mohamed Abied : L'opposition, de même que la majorité au Maroc est disparate. L'Union constitutionnelle est une opposition «constructive». Nous sommes certes un parti politique d'opposition, mais cela ne veut pas dire que l'on est opposé à tout. Nous sommes contre les dérapages de l'action gouvernementale. Il faut reconnaître que l'entrée en scène du PAM a donné un certain souffle à l'opposition. Notre parti a clairement défini sa ligne politique dès le départ. L'UC est un parti libéral et démocrate. Notre programme n'a pas changé, il est resté le même. Quels sont les points de convergence et de divergence de l'opposition au Maroc? Tout est divergence et convergence dans l'opposition. Il y a un véritable «mélange» dans l'opposition. Il aurait été plus simple qu'il y ait des pôles qui regroupent plusieurs partis politiques.La formation de pôles sera très bénéfique pour notre pays. Il vaut mieux avoir des pôles bien définis plutôt qu'une multitude de formations politiques. Avec la mise en place de pôles, la situation politique sera beaucoup plus claire.La création de trois ou quatre pôles politiques serait idéale. Cela dit, nous sommes encore très loin de ce scénario. Les observateurs estiment qu'il y a absence d'homogénéité entre les partis de la majorité. Qu'en pensez-vous ? L'UC a toujours opté pour un gouvernement qui soit homogène. Ce qui est loin d'être le cas avec le gouvernement actuel. Ce manque d'homogénéité et d'incohérence explique la lenteur des actions du gouvernement et porte atteinte à son fonctionnement. Cela est perceptible notamment au niveau des projets de loi qui accusent des retards. On sent qu'il n'y a pas du tout d'homogénéité. Chacun y met sa petite graine. Il faut un gouvernement avec des formations politiques qui partagent les mêmes références idéologiques.