SM le Roi Mohammed VI a précisé dans son discours devant le Parlement, vendredi 9 octobre, à Rabat, que «l'efficacité et la crédibilité du Conseil économique et social resteront tributaires d'une composition rationalisée comprenant des experts et des opérateurs». Dans son discours devant les membres des deux Chambres du Parlement lors de la cérémonie d'ouverture de la première session de la troisième année législative de la huitième législature, vendredi 9 octobre, au siège du Parlement à Rabat, SM le Roi a affirmé qu'un Maroc nouveau est en train d'émerger de cette dynamique audacieuse de réformes que «Nous avons lancée, et sur laquelle Nous veillons en lui assurant le suivi, l'évaluation et le perfectionnement nécessaire jusqu'à son aboutissement». SM le Roi a souligné dans son discours l'urgence d'adopter le cadre juridique relatif au Conseil économique et social et de veiller à ce que l'établissement et l'opérationnalisation de ce Conseil obéissent à une logique d'harmonisation et de complémentarité entre les différentes institutions nationales. «Notre objectif est de voir émerger un Conseil économique et social constituant un modèle marocain en la matière et, qui, par la qualité de ses avis consultatifs, s'affirme comme une instance constitutionnelle d'expertise et de savoir-faire, pour les questions majeures de développement concernant la nation», a affirmé le Souverain. SM le Roi a précisé que «l'efficacité et la crédibilité du Conseil resteront tributaires d'une composition rationalisée comprenant des experts et des opérateurs à la compétence avérée et reconnue dans les domaines de développement». SM le Roi a indiqué par ailleurs que la crédibilité des efforts des membres du Parlement tient à l'ampleur de leur contribution au succès des réformes fondamentales. Il exige également de la part des membres du Parlement «des actions résolues et efficientes pour la défense de la marocanité du Sahara». SM le Roi a, d'autre part, souligné que le Maroc continuera à œuvrer à la consolidation des importants acquis engrangés en matière de gouvernance institutionnelle, notamment par une réforme substantielle de la justice ainsi que par une régionalisation avancée et une large déconcentration. SM le Roi a également réitéré l'attachement du Maroc «à conforter la pratique démocratique pour la hisser au statut d'une culture solidement enracinée qui se décline en attitudes procédant elles-mêmes de convictions intimes et profondes et non pas d'une pratique qui se réduirait à de simples procédures de pure forme ou à des surenchères marginales et passagères, faisant l'impasse sur ce qui est autrement plus important pour la patrie et pour les citoyens». Dans ce sens, le Souverain a souligné que l'essentiel, en effet, c'est que les institutions élues, notamment le Parlement, puissent s'ériger en «rempart protecteur de la démocratie authentique que Nous souhaitons pour notre pays, et servir de levier pour la réalisation des desseins que Nous nourrissons pour le Maroc en termes de développement intégré, et de promotion d'une citoyenneté digne et d'une unité sans faille». SM le Roi a, d'autre part, rappelé que le discours royal intervient à une étape marquée par le lancement de nombreuses réformes de fond et l'accélération de celles déjà engagées, et qui visent toutes à assurer la bonne gouvernance et à mener à bon terme les chantiers de développement structurants.