Le secrétariat général du PJD a fermement dénoncé, dans un communiqué rendu public, lundi 14 septembre, «la campagne de dénigrement» menée contre le président de la Chambre des représentants, Mustapha Mansouri. Confus et contradictoires. C'est avec ces termes que le Parti de la justice et du développement (PJD) a qualifié les derniers développements dans l'affaire des élections de Marrakech, notamment l'infirmation par la Cour d'appel administrative de Marrakech, jeudi 10 septembre, du jugement du tribunal administratif portant annulation des résultats des élections du 12 juin dans la circonscription de Ménara. Le parti, dirigé par Abdelilah Benkirane, a considéré que les dessous de cette affaire illustrent de nouveau la persistance de la fraude électorale à travers l'usage illicite de l'argent et l'abus de pouvoir en vue d'influencer le cours des élections. «Les derniers développements à Marrakech mettent en exergue la confusion et la contradiction qui ont marqué l'opération électorale dans cette ville. D'une part, le verdict rendu en première instance dans cette affaire a été exploité pour limoger le wali Mounir Chraïbi, et d'autre part, le jugement de la Cour d'appel est intervenu pour infirmer le verdict rendu en première instance. Ceci pose des questionnements à propos de la crédibilité des mesures prises par le ministère de l'Intérieur», a souligné le secrétariat général du PJD dans un communiqué, rendu public, lundi 14 septembre. Joint par ALM, le secrétaire général adjoint du PJD, Lahcen Daoudi, a affirmé que la situation à Marrakech doit être clarifiée. «Jusqu'à présent, on ne sait pas ce qui s'est réellement passé à Marrakech. C'est toujours très opaque. Maintenant la situation dans la ville est revenue à la normale, mais on attend toujours des éclaircissements. L'opinion publique a pu constater qu'à Oujda, par exemple, où l'opération électorale a été marquée par des événements divers, rien n'a été fait», a expliqué M. Daoudi. Ceci étant et sous un autre angle, le secrétariat général du PJD a fermement dénoncé «la campagne de dénigrement menée contre le président de la Chambre des représentants, Mustapha Mansouri». Le communiqué du PJD indique que cette campagne utilise les mêmes mécanismes utilisés contre le PJD, ce qui est en mesure, toujours selon la même source, de porter atteinte à la scène partisane et menacer ainsi le développement démocratique que connaît le Maroc. Sur ce point, le dirigeant du PJD, Lahcen Daoudi, a affirmé à ALM que la position de son parti ne vise nullement à se mêler des affaires internes du Rassemblement national des indépendants (RNI). «Certains journaux se sont acharnés contre le président du RNI, Mustapha Mansouri, alors qu'il n'a rien fait. Il s'agit là d'une dérive ni plus ni moins. Le PJD ne cherche pas à se mêler de la cuisine interne du RNI ou à défendre la personne de Mustapha Mansouri. Ce n'est pas notre affaire. Nous ne faisons que défendre la démocratie», a-t-il noté. Le communiqué du PJD indique, par ailleurs, que le secrétariat général du parti a examiné le bilan des dernières échéances électorales ainsi que les préparatifs pour les élections de renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers. Le parti souligne, à ce propos, la persistance des interventions et des pressions afin d'éliminer le PJD des instances de gestion communale, ajoute la même source.