Selon les statistiques du ministère espagnol du Travail qui viennent d'être rendues publiques, les Marocains et les Boliviens arrivent en tête des immigrés clandestins qui ont vu leur situation régularisée en Espagne entre 2006 et 2009. Entre 2006 et 2009, 18.438 immigrés marocains ont vu leur situation régularisée en Espagne dans le cadre d'une opération de régularisation exceptionnelle d'envergure. Plusieurs immigrés de différentes nationalités ont bénéficié de cette initiative du gouvernement espagnol. Selon des chiffres du ministère espagnol du Travail rapportés, jeudi 13 août, par l'agence Europa Press, quelque 110.886 immigrés ont pu régulariser leur situation et ce grâce à des mesures exceptionnelles stipulées par la Loi sur les étrangers, dites mesures d'«Arraigo» (Enracinement). Ces sans-papiers ont justifié d'une présence continue d'au moins trois ans en Espagne, d'un contrat de travail ou de liens familiaux. Parmi les immigrés ayant bénéficié le plus de cette régularisation arrivent en tête les Boliviens avec un total de 19.555 permis de séjour initial, suivis des Marocains avec 18.438 personnes. Arrivent en troisième position les Equatoriens avec 9.936 immigrés clandestins ayant bénéficié de permis de séjour, suivis des Argentins (6.631), les Colombiens (5.496 ) et les Brésiliens ( 4.022 ). D'après les statistiques officielles du ministère espagnol du Travail, l'année 2008 a enregistré le plus grand nombre de régularisations pour motif d'enracinement pour les immigrés boliviens 13.405 régularisations et pour les Marocains 10.415. Selon la même source, les régularisations pour motif d'enracinement dit «Arraigo» ont augmenté de façon continue les quatre dernières années. Elles sont passées de 7.244 en 2006 à 28.193 l'année suivante. En 2008, le gouvernement a autorisé 62.294 régularisations pour le même motif. De janvier à mars 2009, un total de 13.155 de sans-papiers a vu sa situation régularisée. Pour rappel, le processus exceptionnel de régularisation d'immigrés clandestins a débuté en février 2005. Le processus a été ouvert potentiellement à plus de 500.000 de sans-papiers. La mesure a été décidée par le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero pour «en finir avec l'emploi illégal, faire affleurer l'économie souterraine et mettre un terme aux coûts sociaux que provoque le travail clandestin». Selon des données officielles du gouvernement espagnol, près de 2,6 millions d'étrangers vivent en Espagne parmi la population espagnole qui compte plus de 43 millions d'habitants. Plus d'un million seraient clandestins, dont un tiers d'Equatoriens, suivis de Colombiens, Roumains, Marocains, Argentins, Bulgares et Ukrainiens. Afin d'obtenir leur papier de séjour, les immigrés clandestins devaient constituer un dossier contenant une preuve de leur inscription auprès d'une municipalité espagnole d'avant le 8 août 2004, un casier judiciaire vierge et un contrat de travail de six mois. Les dossiers des immigrés ont été traités par plusieurs bureaux d'immigration dont le personnel a été augmenté.