Révision du Code de la Famille : l'avis du Conseil supérieur des Oulémas est conforme à la majorité des questions soumises pour avis légal, selon Toufiq    Une nouvelle escalade entre les Yéménites et les sionistes    La gauche vent debout contre le gouvernement Bayrou    Forum à Barcelone sur l'impact du mondial sur les villes hôtes    Après l'arrêt Diarra, la Fifa modifie sa réglementation sur les transferts    Tarek Mostafa pour succéder à Sá Pinto ?    Foot algérien: La VAR n'étant pas utilisée, un arbitre international a eu recours à un téléphone portable pour se déjuger !!!!    Bourses d'études : 93% des demandes acceptées en 2024    Jazzablanca change de dimension : La 18e édition s'étendra sur 10 jours, du 3 au 12 juillet 2025 !    Maroc : Lancement de la 5G en préparation à la CAN 2025 et au Mondial 2030    Tourisme : 2024, l'année de tous les records    Riyad: le Maroc participe au 1er Conseil des ministres arabes de cybersécurité    Cours des devises du mardi 24 décembre 2024    150 MDH injectés dans les murs des cliniques Akdital    Lancement de Jogger Hybrid 140, première motorisation hybride de la marque, made in Morocco    Régionalisation : Cap sur une gestion concertée de l'eau [INTEGRAL]    Maroc-Irak. Des relations solides    Ouahbi : Le ministère de la Justice accorde un grand intérêt aux Marocains du monde    Message de condoléances de S.M. le Roi à la famille de feu Mohamed El Khalfi    Un ministre palestinien salue les efforts du Maroc pour l'admission de la Palestine à l'ONU    Défense : les FAR se dotent de nouveaux missiles    La Bourse de Casablanca ouvre en bonne mine    David Govrin, ancien chargé d'affaires israélien à Rabat, accuse l'Egypte de violer le traité de paix avec Tel-Aviv    La digitalisation de la société civile vise à démocratiser l'accès au soutien public    Le PPS est l'alternative à l'insouciance du gouvernement    La Somalie et la Tanzanie renforcent leur partenariat    Malgré l'augmentation du nombre d'inspecteurs du travail, le manque reste considérable    Football: Le Maroc, une "superpuissance émergente" (New York Times)    CHAN 2025. 9 pays valident leurs tickets pour les qualifications    Fenerbahçe et Mourinho étudient une offre saoudienne pour En-Nesyri    Bayern Munich : Adam Aznou sur le départ? Il répond    Face à l'explosion des litiges commerciaux, des mesures juridiques seront bien actionnées    Maroc: Plus de 24.000 cas de divorce par consentement mutuel en 2023 (ministre)    L'expertise génétique pour établir la filiation, l'abrogation de la règle de l'agnation, l'héritage entre musulmans et non-musulmans : ce que le CSO a rejeté    Fraude à la carte bancaire : un réseau lié au Maroc démantelé en Espagne    Concilier le service public avec les citoyens    Classes préparatoires : le Maroc grimpe dans le classement    Les prévisions du mardi 24 décembre    Signalement des infractions liées au travail : une plate-forme dédiée annoncée    Un plateforme électronique de signalement des infractions liées au travail bientôt lancée    Dimensions civilisationnelles et esthétiques    Dans une ambiance festive et culturelle et interactive, hommage à Abdellah Cheikh et Atef Saad Mohamed    Maha A. Shanableh expose ses œuvres sous le thème «Bab El Salam»    Brazzaville vibre avec la première édition du Festival Muntuta    A Tripoli, l'armée algérienne se fait l'avocate du Polisario    2è SILEJ: 340 exposants et plus de 101.000 visiteurs    Cinéma : « Nosferatu » s'invite dans les salles marocaines le 25 décembre    Funérailles à Casablanca de l'acteur feu Mohamed El Khalfi    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le déficit à la recherche d'acquéreurs
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 21 - 01 - 2004

La cession des participations de l'Etat est indispensable pour un déficit budgétaire de 3%. Environ 12 milliards de dirhams seront nécessaires cette année pour maintenir le ratio à un niveau acceptable. Ce n'est pas encore gagné.
Attribution de la seconde licence GSM, cession à Vivendi de 35% du Capital de Maroc Telecom et, dernièrement, privatisation de la Régie des Tabacs.
Ces trois opérations phares ont rapporté au Maroc 48 milliards de dirhams, soit environ le tiers des prévisions de recettes inscrites dans la loi de Finances 2004. Si les grandes instances internationales ont salué unanimement la réussite de ces opérations, en revanche elles ont été assez circonspectes sur la budgétisation systématique de cette manne. Une controverse a d'ailleurs vite rattrapé l'approche de la politique budgétaire au Maroc. Entre la solution prudentielle de Fatallah Oualalou, préconisant un déficit faible et celle, moins conventionnelle, défendue un certain temps par Habib Malki (Centre marocain de conjoncture), beaucoup d'encre a coulé. Aujourd'hui, le débat évolue et pose un nouveau problème : la nature même du déficit budgétaire, apparent ou caché, en tenant compte ou pas des recettes exceptionnelles et des 4 milliards prévus en 2004 pour le Fonds Hassan II. D'une extrême à l'autre, on se retrouve avec un ratio qui évolue de 3 à 6%, preuve que la géométrie du déficit est des plus élastiques. Pour cette année, rien n'a changé. Les chiffres sont têtus. Le déficit budgétaire du Maroc dépendra en grande partie de la cession de 16% de Maroc Télécoms et de la privatisation dans la filière sucrière. En tout, plus de 12 milliards de dirhams sont attendus au niveau du poste du produit des cessions de participations de l'Etat.
C'est indispensable pour maintenir le déficit à un niveau de 3% et ne pas retomber dans la situation macro-économique allant de l'après-choc pétrolier de 1973 à la mise en place de la politique d'ajustement structurel dans les années 80. Dans la lettre de présentation de la Loi de Finances 2004, ce taux de 3% est présenté comme la limite maximale qu'il ne faut pas dépasser afin d'assurer «la pérennité de la croissance économique et sociale et consolider la crédibilité de la politique gouvernementale dans ce domaine vis-à-vis des partenaires à l'intérieur et à l'étranger ».
Seulement, si l'on s'en tient aux confidences ébruitées par l'agence Reuters, le déficit est depuis longtemps sur la ligne des 6%. Ce qui fait dire aux spécialistes que le Maroc n'a gagné si sur la bataille de l'orthodoxie financière, ni sur celle de la croissance du PIB.
Conséquence des années du gel des investissements publics créateurs d'emplois : le recul du Maroc sur le social. L'amélioration risque de ne pas intervenir cette année, comme le montre la faiblesse du budget accordé à des secteurs-clés comme la Santé (5,49 milliards dont plus de 4 milliards pour les dépenses du personnel et d'équipements), l'Enseignement supérieur (4,2 milliards avec moins de 1 milliard pour l'investissement). Une chose est claire, le déficit à 3%, reste un luxe socialement coûteux. D'autant que, d'un autre côté, la croissance du PIB hors agricole reste encore faible. La seule bataille remportée par l'équipe Oualalou serait donc à rechercher sur le terrain de la dette extérieure ramenée aujourd'hui à 12 milliards de dollars. Une performance qu'il ne faut surtout pas relier au niveau de la dette intérieure ou du paiement des intérêts de la dette, toujours incompressibles. Bref, pourvu qu'on trouve, en 2004, de nouveaux acquéreurs pour les bijoux de famille. S'il en reste !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.