Au lieu de consulter un médecin, Fatiha, 24 ans, très malade, a été mise entre les mains d'un charlatan qui l'a torturée jusqu'à la mort. À son vingt-quatrième printemps, Fatiha est une brillante étudiante universitaire. En fait, elle était en bonne santé chez elle au quartier Essalmia, à Casablanca. Seulement, personne ne sait ce qui lui est arrivé dernièrement. À chaque fois, elle perdait conscience après des attaques de convulsion, d'agitation et de trouble. Est-elle malade ? Certainement. De quoi ? Seul, un médecin pourrait déterminer exactement sa maladie et le traitement médical qu'elle devait suivre pour qu'elle soit rétablie. Malheureusement, ses parents ne l'avaient pas conduite chez un médecin. Ils croyaient qu'elle est possédée par un djinn. Ils ne pensaient pas qu'elle doit être épileptique. Et la solution ? Un membre de la famille leur a proposé de leur amener un fkih qui dispose de forces occultes lui permettant de l'exorciser. Rapidement, ce membre de la famille s'est rendu chez le fkih, Hamid, demeurant au groupe 5, quartier Moulay Rachid. À bord d'un petit taxi, le membre de la famille est retourné chez la famille de Fatiha en compagnie de Hamid, âgé de quarante et un ans. Ce père de cinq enfants était prêt à exorciser la jeune fille. Tout de suite, il a commencé la première séance en mettant sa main sur le front de Fatiha et a commencé à réciter des versets du Coran. Mais la jeune fille continuait à s'agiter. Bref, ces versets n'avaient pas eu d'effet. «Il serait mieux de l'emmener chez moi pour l'exorciser», a demandé le fkih à la famille de Fatiha. Quelle est la différence ? C'est la question que personne de la famille n'avait posée au charlatan. En compagnie du frère de Fatiha, Hamid a emmené la jeune fille chez lui au quartier Moulay Rachid. Et il a repris les séances d'exorcisme. Mais, cette fois-ci non seulement avec la lecture des versets du Coran, mais également avec l'usage de la violence et de la torture. Tout au long des séances, il a maltraité la jeune fille. Il lui a ligoté les mains et les pieds, en la rouant de coups de bâton et en la brûlant avec un fer à repasser. Quand Fatiha criait et le sollicitait de la relâcher, le fkih faisait croire à son frère que c'est le djinn qui souffrait et non pas elle. Au fil des séances de torture, Fatiha a complètement perdu connaissance. Le fkih l'a plongée dans un profond sommeil après avoir expliqué au frère de Fatiha qu'elle se réveillera le lendemain matin. Seulement, le lendemain matin, elle n'est que corps sans âme. Alertés, les éléments de la police judiciaire de Ben Msik-Sidi Othmane se sont dépêchés sur les lieux et ont arrêté le fkih. Celui-ci a été traduit devant la Cour d'appel de Casablanca.