Hassan, repris de justice, n'a pas hésité à attaquer une veuve, mère d'un enfant, et la violer chez elle. Un acte criminel qui lui a coûté huit ans de réclusion criminelle. «Il m'a violée chez moi, M. le président…», répond Fatiha devant les magistrats de la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca. Veuve depuis son trente et unième printemps, Fatiha, vit avec son unique enfant de six ans, à Casablanca. Depuis la mort de son mari, elle travaille pour gagner sa vie et pour subvenir aux besoins de son enfant. Belle et de taille svelte, elle a été demandée à maintes reprises en mariage. Mais elle a toujours refusé. Elle ne pense qu'à aider son enfant à grandir dans les meilleures conditions et rester en paix. Malheureusement, ce qui lui est arrivé a dramatisé toute sa vie. Qui était responsable de ce drame? Hassan. Qui est-il ? Hassan est un repris de justice notoire, soûlard, drogué, cruel, agressif et violent. Il était à son dix-huitième printemps quand il a croisé une jeune fille de son quartier, alors qu'il était sous l'effet de la drogue. Sous la menace d'un couteau, il l'a violée derrière la porte d'une maison. Une plainte a été déposée contre lui. Arrêté, il a été relâché six ans plus tard. Seulement, il y est retourné deux ans plus tard pour purger une deuxième peine d'emprisonnement de trois mois pour consommation de drogue. À deux reprises, il a été arrêté et condamné à des peines respectivement de huit mois et d'un an et demi de prison ferme. Reprenant son souffle après avoir purgé sa dernière peine d'emprisonnement, il s'est jeté une fois encore dans le gouffre de la criminalité ; il se drogue, s'enivre et agresse n'importe quelle personne qu'il croise sur son chemin. Il était 20 h passées, quand Hassan est rentré chez lui. Il était sous l'effet de la drogue. Il y a passé un moment pour dîner et sortir après. Il a rejoint son ami, Hamid, qui s'enivre dans l'autre côté du quartier. Il a pris en sa compagnie quelques verres de vin rouge. Tout d'un coup, il l'a quitté. Hamid croyait qu'il allait rentrer chez lui. Au contraire, Hassan semblait avoir l'intention de commettre un crime contre une femme sans défense. Il est arrivé devant la porte de la maison de Fatiha. Cette dernière a entendu frapper. Qui est là ? Hassan n'a pas répondu. Il a gardé le silence. Mais, il a continué à frapper à la porte. Fatiha a ouvert. Hassan, qui était armé d'un couteau, lui a ordonné de ne pas prononcer le moindre mot. Elle l'a supplié. En vain. Hassan l'a poussée violemment jusqu'à la faire tomber. Son enfant s'est réveillé. Hassan lui a demandé de se taire tout en le menaçant de son couteau. Il a conduit ensuite Fatiha à la cuisine pour la violer à plusieurs reprises. Il n'est sorti de chez elle que vers 3 h du matin. «Elle était ma copine et je rentrais de temps en temps chez elle pour lui faire l'amour…», prétend Hassan devant les magistrats. Des magistrats qui ne l'ont pas cru, l'ont jugé coupable et l'ont condamné à huit ans de réclusion criminelle.