Jérada a disparu de la carte minière du pays. Le plan de reconversion mis en place comprend l'industrie, le commerce et l'artisanat. La résorption du chômage reste une priorité. L'extraction de la houille au Maroc s'est éteinte officiellement le 31 décembre de l'année 2001. Lorsqu'en 1998, le gouvernement marocain avait annoncé la mise en application du plan de fermeture des mines de charbon, dans la région Est du pays, la réaction de la population de la ville de Jérada, fut imminente. Les altercations entre les mineurs-chômeurs, recensés au nombre de 5000 et les forces d'intervention locales se sont traduites par «un véritable Etat de siège». Durant le mois de janvier 1998, les arrestations n'ont pas manqué. Selon les témoignages, toutes les réformes de répression ont prévalu. Les manifestants ont subi des brutalités, certains même ont été torturés. D'autres ont été traduits devant la justice, sous motif «d'outrage à agent de la force de l'ordre, voies de fait et détérioration de biens publics ». L'éloignement géographique du site des événements du centre névralgique du pays, qui peut se résumer à l'axe Casablanca-Rabat, a fait en sorte, que seule l'Histoire a enregistré les «incidents». Mais, la décision n'a pas été revisitée d'un poil. Une faible quantité de charbon continuait à être extraite, par l'Office National de l'Electricité aux fins de fonctionnement de la centre thermique. Le reste de la matière est acheté à des fournisseurs étrangers. Mais, l'heure est en ce début 2002, au lancement de projets d'aménagements de 3 principaux chantiers. L'Agence de Promotion et de Développement Economique et Social des Préfectures et Provinces du Nord du Royaume, assistée pour certains projets par l'Office de Développement des Investissements (ODI), reste le principal instigateur des projets entrepris. Le premier est relatif à la zone industrielle de Jérada; il occupera une superficie d'environ 8 hectares dont le nombre des lots industriels se chiffre à 68. Objectifs : résorption du chômage et initiation à l'activité industrielle de la ville. L'investissement en matière des travaux réalisés, selon la fiche du projet, est de 3 343 000 de DH. Celui, présenté comme prévisionnel des réalisations futures est de 6 750 000 DH. La contribution financière de l'Agence consiste en une enveloppe de 6 750 000 DHS. «Il vise à mettre en place des infrastructures appropriées sous forme de locaux modulables en location», c'est en ces termes que l'Agence motive le projet. Situés dans la municipalité de Jérada, ces locaux s'étendront sur un espace couvert de 2 000 mètres carrés. Le coût global de l'investissement s'élève à 6 000 000 DH. Pour sa part, le ministère de l'Industrie, participera à hauteur de 3 400 000 DHS, et l'Agence accordera une somme de 2 600 000 DH. Le dernier projet, en partenariat entre l'Agence et le ministère chargé des PME, repose sur la création d'un complexe artisanal, regroupant la commercialisation et la production. Le potentiel réside dans l'exploitation et la production de «halfa», l'activité de tissage et celui du bâtiment. Sur un terrain de 4560 mètres carré, la surface des constructions sera de 2800 mètres carrés. Le coût total de l'investissement de 9 660 000 DH, se répartira entre l'Agence (8 960 000 DH) et le ministère chargé des PME et de l'Artisanat (700 000 DH). Les couleurs chatoyantes des tapisseries atténueront la «grisaille» de la ville.