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Christine Boutin, l'ex-ministre qui prend le maquis
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 01 - 07 - 2009

Christine Boutin était tellement remontée contre son largage du gouvernement qu'elle a refusé d'assurer la cérémonie de la passation des pouvoirs avec son successeur, le jeune secrétaire d'Etat Benoit Apparu.
On savait qu'elle avait la langue verte, mais pas dans le sens écologique, l'attitude lourde d'une madame sans-gêne qui se croyait hors d'atteinte des sanctions, mais il était difficile de savoir à quel point ce caractère acéré allait donner la plénitude de sa performance. Christine Boutin, l'ex-ministre du Logement l'a exprimé une semaine après le remaniement ministériel qui l'a vu perdre son poste avec Christine Albanel (ex-Culture) et Roger Karoutchi (ex-Relations ave le Parlement). Accusation officielle commune ; délit d'incompétence. Christine Boutin ne s'est pas contentée d'exprimer quelques regrets enrobés d'un filet d'amertume de circonstances. Elle a littéralement explosé au visage du Premier ministre François Fillon à qui elle reproche un manque de tact, de courtoisie et de courage politique : ««Mon jetage», je l'ai appris au 20H00 sur TF1 avec tout mon cabinet (…) Je dois dire que je suis quand même très choquée de voir que le Premier ministre n'a même pas pris le temps de me passer un coup de fil, je trouve ça quand même énorme».
Christine Boutin, tout en épargnant Nicolas Sarkozy dans sa charge, cible avec violence François Fillon dont elle confirme par ricochet les accusation d'inexistence et d'inutilité qui plombent la fonction du Premier ministre. Elle affirme que si elle avait aujourd'hui François Fillon au téléphone, elle lui aurait dit : «François, t'aurais pu avoir le courage de m'appeler quand même, ça aurait été sympa».
Christine Boutin, présidente du groupusculaire et néanmoins très actif Parti chrétien-démocrate, donne un avant-goût du processus du victimisation dans lequel elle compte inscrire son action, celui de la persécution politique de la sensibilité catholique au gouvernement comme elle le laisse entendre: «J'espère que ce n'est pas en raison de ce que je représente, la droite sociale chrétienne, parce que ce serait très grave (…) C'est peut-être un délit de sale gueule d'être catholique». Christine Boutin était tellement remontée contre son largage du gouvernement qu'elle a refusé d'assurer la cérémonie de la passation des pouvoirs avec son successeur, le jeune secrétaire d'Etat Benoit Apparu. La malédiction qui avait frappé Christine Boutin provenait de deux facteurs essentiels. Le premier est que Nicolas Sarkozy n'aurait pas du tout apprécié la manière avec laquelle Christine Boutin avait l'habitude de se faire malmenée par «Les enfants de Don Quichotte», l'association qui lutte pour trouver un logement aux sans-abris. La seconde est, que croyant à son statut d'intouchable, Christine Boutin avait commencé à établir une relation de défi à l'égard de Nicolas Sarkozy.
Pour calmer l'ire de Christine Boutin et désarmer son agressivité, Nicolas Sarkozy pourrait la nommer ambassadrice de France auprès du Saint-Siège à Rome. Il est vrai que le poste sied à merveille à ses croyances de bigote revendiquée qui s'était fait une grande réputation en étant une des bruyantes voix au sein de la droite à s'opposer au PACS et à l'adoption d'enfants par les couples homosexuels.
Dans l'hypothèse où Christine Boutin est laissée dans la nature, elle n'aura d'autres choix que de reprendre son poste de députée à l'Assemblée nationale. A ce moment, le risque est grand pour Nicolas Sarkozy de la voir transformer le Parlement en tribune pour régler ses comptes avec un gouvernement qui n'avait pris aucune délicatesse pour lui signifier la porte de la sortie. Elle pourra rejoindre d'autres sensibilités de la droite déçues du Sarkozysme et coaguler la grande mauvaise humeur qui est en train de se construire autour d'un homme comme Jean-François Copé, maire de Meaux et surtout incontrôlable président du groupe parlementaire UMP. Cette tentation de prendre le maquis que révèle la mésaventure de Christine Boutin montre aussi à quel point les affaires et les décisions sont directement prises en main par l'Elysée dans un système qui se présidentialise à vue d'œil. Dans cette nouvelle configuration, ministres et parlementaires se limitent à faire de la simple figuration dans une muette chambre d'enregistrement. L'opposition de droite peut aussi se nourrir des dommages collatéraux d'une telle situation où seule compte l'humeur présidentielle.


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