Le taux de croissance a atteint 5,6% en 2008 au lieu de 2,7% en 2007. La croissance économique a été tirée principalement par la demande intérieure, selon le HCP. Le Maroc a enregistré un taux de croissance de 5,6% en 2008, contre 2,7% en 2007. Ce chiffre a été dévoilé en fin de semaine par le Haut Commissariat au Plan (HCP) qui a arrêté les comptes nationaux provisoires pour l'année 2008. Ce taux de croissance de 5,6% dépasse de 0,2 point les estimations établies par le HCP dans le cadre des comptes nationaux trimestriels du 7 avril 2008. Cette évolution résulte d'abord de la hausse de 16,3% en volume de la valeur ajoutée agricole (non compris la pêche) après une baisse de 20,8% en 2007. Il est aussi le fruit de l'augmentation de 4,1% de celle des autres secteurs d'activité (pris dans leur ensemble) contre 6% une année plus tôt et de la hausse de 5% des impôts nets des subventions affectant les produits au lieu de 10,6% l'année précédente. Concernant le PIB hors agriculture, il a connu une baisse de son rythme de croissance, passant de 6,5% en 2007 à 4,2% en 2008. «La croissance économique a été tirée principalement par la demande intérieure. En effet, la consommation finale des ménages, dont la contribution est de 5,5 points de la croissance du PIB, a augmenté en volume de 9,4% contre 3,8% en 2007. Quant à la FBCF, elle a évolué de 11,7% contre 14,3% l'année précédente. Sa contribution a été, par conséquent, de 3,7 points de la croissance du PIB, situant ainsi le taux d'investissement à 33,1% au lieu de 31,2% une année plus tôt», selon le HCP. Les comptes nationaux provisoires pour l'année 2008 révèlent aussi une détérioration du solde extérieur pour les biens et services. En effet, la baisse des exportations de biens et services en volume de 1,1% et la hausse des importations de 10,9% a conduit à une dégradation plus accentuée du solde extérieur sur biens et services ramenant sa contribution à la croissance du PIB à -5,3 points au lieu de - 4,2 en 2007. «La baisse des exportations s'explique en grande partie par le recul des dépenses touristiques de 10,7% et le fléchissement des exportations des phosphates et autres produits miniers de 32,7% et du textile et habillement de 9,2%», indique-t-on au HCP. Sur la même tendance baissière, l'épargne nationale s'est détérioré. Le revenu national brut disponible (RNBD) a été affecté dans une proportion de 71% à la consommation finale. Ainsi, l'épargne nationale brute a atteint 213 milliards de dirhams en 2008 soit un taux d'épargne de 28,6% au lieu de 29,7% en 2007. Recul des transferts des MRE En terme nominal, le PIB a évolué de 11,8%, contre 6,7% en 2007. Le Revenu national brut disponible (RNBD) a affiché, de son côté, une hausse de l'ordre de 10,9%, au lieu de 7,5% une année auparavant, atteignant près de 745 milliards de dirhams en 2008. Cette amélioration résulte de l'évolution du PIB en valeur et d'une légère hausse de 1,1% des revenus extérieurs nets, contre 16,9% en 2007 en raison d'une rétraction des envois des fonds des MRE de 3,6% au lieu d'une hausse de 15% un an auparavant.