Abdelouahed Souhail, membre du bureau politique du PPS, met en exergue son point de vue à propos de diverses questions se rapportant aux prochaines élections. ALM: Où en êtes-vous dans les préparatifs pour le scrutin du 12 juin ? Abdelouahed Souhail : Nous sommes actuellement au stade de finaliser les candidatures. Les préparatifs des élections au sein du PPS ont commencé il y a un an à travers notamment un certain nombre de tournées dont la «caravane du livre». A travers cette tournée, le secrétaire général du parti ainsi que les dirigeants se sont déplacés pour rencontrer les habitants. Nous avons également organisé des colloques et des rencontres thématiques dans l'ensemble du territoire national, du nord au sud et de l'est à l'ouest. Nous avons fixé des objectifs très clairs pour ces élections. S'agissant des candidatures, nous allons présenter des listes dans toutes les villes de 38000 habitants, c'est-à-dire celles soumises au scrutin de liste. Nous allons également présenter des candidatures dans les villes où il y a des candidats individuels. Nous sommes arrivés jusqu'à présent à 11.000 candidatures. Pensez-vous que le taux de participation des électeurs sera plus élevé que celui des législatives 2007 ? Je le souhaite. J'espère que les citoyens feront le déplacement massivement aux urnes. Les élections communales c'est la vie au quotidien de tous les citoyens. La commune gère des services divers, à savoir la gestion des ordures, les problèmes de transport, l'eau, l'électricité, les problèmes liés à la voirie, l'isolement du monde rural. J'espère que nos citoyens seront sensibilisés du rôle primordial de la commune dans la vie de tout un chacun. Parmi les questions qu'on soulève souvent lors des élections est celle de la transparence. Que pensez-vous de cette question ? Je souhaite qu'il y aurait moins de comportements irréguliers lors des prochaines élections. Malheureusement, les indices que nous avons, nous ne rassurent pas. Les moyens de destruction et tous ingrédients sont toujours là pour entacher la crédibilité des élections. En plus, le profil de certains candidats présentés par certains partis politiques n'aspire pas confiance. Mais j'espère que ces élections seront un peu plus transparentes que les précédentes. Comment voyez-vous les chances des partis de la Koutla pour ces élections ? Chaque parti de la Koutla démocratique va se présenter aux élections en représentant que lui-même. Les efforts unitaires n'ont pas abouti. Par ailleurs, il y a une volonté d'aller de l'avant et il y a un courant unitaire entre les partis de la Koutla ainsi que certains partis de la gauche. J'espère surtout que la Koutla ne refera pas la même erreur de 2003. Lors de ces élections, la Koutla démocratique a perdu pratiquement plusieurs grandes villes, notamment Marrakech, Casablanca, et Meknès alors que mathématiquement ces villes ont été à sa portée. Quels sont à votre avis les enjeux des communales ? Les grandes villes du Maroc sont confrontés à divers problèmes, c'est le cas par exemple de la ville de Casablanca où persiste toujours les problèmes de la gestion des ordures, les problèmes liés au transport, l'augmentation du taux de la criminalité. Ce sont là, entre autres, les principaux défis de la gestion de l'action communale. J'espère que les citoyens seront sensibilisés sur ces questions et qu'ils participeront massivement aux élections pour choisir des candidats qui méritent de les représenter. La justice administrative vient de rendre sa décision annulant le rejet des candidatures de certains députés pour transhumance. Quel commentaire en faites-vous ? A travers sa décision, la justice administrative a tranché en faveur de tous les transhumants. Les autorités locales avaient refusé la candidature des députés de certains partis pour transhumance politique. Une décision que je trouve conforme à la loi. La décision de la justice administrative en faveur des transhumants est regrettable. Cette décision ne favorise pas la démocratie et elle donne l'image que la politique n'est qu'un jeu et qu'il n'y en a rien de sérieux.