La Libye va porter plainte contre les autorités genevoises à la suite de l'arrestation, en juillet dernier, d'un des fils du dirigeant libyen et de son épouse. La Libye va porter plainte contre les autorités genevoises à la suite de l'arrestation, en juillet dernier, d'un des fils du dirigeant libyen, Hannibal et de son épouse, à Genève, a indiqué l'avocat de Tripoli, Me Charles Poncet, cité dimanche par l'agence ATS. Cette annonce confirme une information rapportée dans la journée par le site de la télévision suisse romande (TSR), selon laquelle la plainte sera déposée dans les 15 prochains jours devant le tribunal de première instance de Genève. Selon des informations de la TSR, Hannibal Kadhafi, son épouse et l'Etat libyen ont mandaté des avocats pour poursuivre les autorités genevoises en justice, en réaction à l'arrestation du fils du colonel Mouammar Kadhafi. Les tribunaux libyens devraient également être saisis, selon la même source. Depuis l'arrestation du fils du dirigeant libyen et de son épouse, les relations entre Berne et Tripoli sont gelées et deux hommes d'affaires suisses toujours retenus en Libye. Le 15 juillet dernier, le couple avait été interpellé dans un hôtel genevois, menottes aux poignets, par une vingtaine de policiers, suite à une plainte de deux domestiques qui les accusaient de les avoir maltraités. La Libye, qui estime que les conventions de Vienne sur les relations consulaires ont été violées dans cette affaire, va intenter un procès civil devant le tribunal de première instance de Genève, d'après la télévision. Les discussions entre les deux parties n'ont pas permis de mettre fin à la crise diplomatique provoquée par cette arrestation bien que l'affaire ait été classée par le juge genevois, après que les deux domestiques aient retiré leur plainte. A la fin du mois d'août, les deux anciens domestiques -une Tunisienne et un Marocain- avaient accepté de retirer leur plainte pour mauvais traitement. Mais Tripoli exige toujours de la Suisse et des autorités genevoises des excuses officielles. En janvier, un autre fils de Kadhafi, Sayf al-Islam Kadhafi, avait annoncé que la Suisse avait fait une offre à la Libye pour tenter de mettre un terme au différend, sans donner de détail sur le contenu de l'offre. Il avait précisé qu'il avait rencontré à deux reprises la ministre suisse des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey. Le couple Kadhafi avait était libéré par la police suisse, après la publication de la mise en liberté sous caution. Cette dernière est d'une somme de 490.000 dollars. Aline Kadhafi, qui était de neuf mois de grossesse, a été hospitalisée pendant les interrogatoires de police. Les deux étaient venus à Genève le 5 juillet pour la naissance de leur enfant.