La Libye a aggravé la crise diplomatique entre elle et la Suisse en l'accusant de recours excessif à la force lors de l'arrestation d'Hannibal Kadhafi en juillet 2008. La Libye a accusé, vendredi, les autorités suisses d'un recours excessif à la force lors de l'arrestation d'un des fils du dirigeant Mouammar Kadhafi en Suisse l'an dernier, aggravant la crise diplomatique entre les deux pays. Le ministère libyen des Affaires étrangères a rendu publique une liste de 27 griefs en lien avec l'interpellation d'Hannibal Kadhafi, appréhendé avec son épouse en juillet 2008, à la suite d'une plainte pour maltraitance déposée par deux de leurs domestiques à Genève. Le fils Kadhafi et sa femme avaient été libérés trois jours plus tard et avaient regagné la Libye. Dans un document mis en ligne sur le site web du ministère des Affaires étrangères, la Libye accuse les autorités suisses d'avoir enfoncé une porte lors de l'arrestation, d'avoir pointé une arme à feu en direction d'Hannibal Kadhafi, et d'avoir fait appel à 20 agents armés pour l'emmener. Tripoli affirme également que le fils Kadhafi a été enfermé dans une cellule avec un autre individu, a subi des coups non précisés et ajoute que la Suisse a démenti l'avoir blessé. Les autorités suisses n'ont pas réagi dans l'immédiat à ces allégations. Hannibal Kadhafi a déposé ce mois-ci une nouvelle plainte civile devant la justice genevoise après la publication dans la presse de deux photographies d'identité judiciaire quelques mois après son arrestation en juillet 2008, à Genève. L'action est dirigée contre l'Etat de Genève, la «Tribune de Genève» et un de ses journalistes. Hannibal Kadhafi a demandé une indemnité pour tort moral.