La démarche sélective sur laquelle s'est basé l'Iran pour réagir à la position solidaire du Maroc avec le Bahreïn dénote d'un manque de respect à l'égard des positions souveraines et légitimes du Maroc, a affirmé, mardi, le ministre Taïeb Fassi Fihri. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, a imputé de nouveau à l'Iran la responsabilité de la dégradation des relations maroco-iraniennes. Dans une déclaration aux chaînes satellitaires, «Al Jazeera» et «Al Arabiya», diffusées dimanche soir, le chef de la diplomatie marocaine a relevé un « manque de respect» de la part de l'Iran à l'égard du Royaume. «La démarche sélective sur laquelle s'est basée l'Iran pour réagir à la position solidaire et de principe du Maroc avec le Bahreïn dénote d'un manque de respect à l'égard des positions souveraines et légitimes du Royaume du Maroc», a expliqué le ministre Fassi Fihri. «L'Iran a jugé utile de convoquer le chargé d'affaires du Maroc, seul diplomate à l'avoir été, et publié un communiqué qui parle d'erreur de la position marocaine. Le Maroc a été volontairement ciblé et la réaction iranienne ne l'a été qu'avec le Maroc, et seulement le Maroc», a relevé le ministre Fassi Fihri. Face à cette situation d'hostilité, le Maroc a demandé des explications à l'Iran. Mais aucune explication n'a été fournie. Dès lors, le Maroc a rappelé, pour consultations, le chargé d'affaires du Royaume à Téhéran pour un délai annoncé de sept jours dans l'espoir de recevoir une explication iranienne sur le fait d'avoir ciblé le seul Maroc. C'était une manière de la part du Royaume d'exprimer son mécontentement de l'attitude iranienne. L'Iran n'a pas daigné exploiter le délai pour expliquer son attitude. D'où la décision, annoncée vendredi dernier par le Royaume, de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran. Réagissant à la décision de Rabat, l'Iran a indiqué que l'initiative marocaine participe à la «désunion de la Oumma islamique» et contribue à la «division sur la cause palestinienne ». «En agissant ainsi, l'Iran fait l'amalgame entre un problème strictement bilatéral et des questions qui ne le sont pas», a précisé le ministre Fassi Fihri, dans sa déclaration médiatique dimanche soir. «Téhéran a donné des explications qui pèchent par un manque de sérieux, quand il a évoqué la responsabilité des pays islamiques dans le resserrement des rangs lors de cette conjoncture difficile», a déclaré le ministre Fassi Fihri, ajoutant que «le Maroc n'a aucune leçon de recevoir de quiconque sur les questions concernant la Oumma islamique». Sur le point précis de la question palestinienne, la contribution de SM le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al Qods, parle d'elle-même.