Les saisons se suivent et se ressemblent pour le Mouloudia d'Oujda qui n'arrive pas à se frayer un chemin vers la réussite. De multiples causes sont derrière cette contre-performance. Le MCO caracole seul au bas du classement général du Groupement national de football avec 11 points. Maigre moisson en comparaison avec le leader qui a accumulé plus du triple lors des rencontres de la phase aller. Au niveau des résultats, les Orientaux qui n'ont pu s'imposer qu'à trois reprises, ont réalisé deux nuls et ont été défaits en neuf matches. Catastrophique parcours répète-t-on auprès des supporters de l'équipe qui commencent à exprimer leur mécontentement et à se faire remarquer lors de chaque rencontre à Oujda ou lors des séances d'entraînement. De leur côté, plusieurs membres du comité actuel ont préféré geler leurs activités en tant que membres actifs pour des raisons d'éthique avancent-ils. «On a géré le club durant une décennie et on s'est rendu compte qu'on tourne en rond à cause de certains handicaps d'ordre pratique», précise Mohammed Benabid, vice président. De son côté, l'actuel secrétaire général Lahcen Bouhali n'a pas apprécié le fait qu'il ne soit pas avisé par des décisions qui concernent ses prérogatives. Quant au président de l'équipe, Mohammed Lahmami, il avance que son équipe n'a pas bénéficié du soutien nécessaire qu'elle mérite. Avec les maigres ressources financières, elle ne peut jouer des rôles prépondérants. Il ne faut pas trop demander à une équipe qui se restructure et qui essaie avec les moyens dont elle dispose de faire bonne figure. En football les moyens financiers sont nécessaires pour réaliser des performances encourageantes. C'est ce que lui reproche justement une large fraction des supporters de l'équipe. «Si on n'est pas en mesure d'assurer de telles ressources à l'équipe alors pourquoi se maintenir aux commandes de la sorte pour priver l'équipe de tout soutien potentiel». «Le Mouloudia est victime des choix de ses adhérents», explique l'ancienne gloire de l'équipe Mohammed Filali. Ces derniers n'ont pu prémunir l'équipe et proposer des plans d'action d'envergure. Le statut d'adhérent, qui était fait pour assurer au football une meilleure gestion, a été dévié de ses propres fondements et est devenu un outil de blocage par certains dirigeants qui n'ont pu relever les défis escomptés par ledit arrêté. En plus ajoute-t-il, «toute loi règlementant ce type de rapport au sein d'un club est faite pour apporter un plus et permettre aux adhérents de proposer de réelles actions de mise à niveau». Ce ne fut pas le cas pour le MCO. Le projet de refonte des lois sur le sport débattu au Parlement ainsi que la dernière lettre royale visent à mettre la pratique sur les bons rails. C'est une solution pour sauver plusieurs équipes qui agonisent à cause de leurs mauvais choix, a conclu Filali. Pour sa part, Aziz Kerkache, entraîneur de l'équipe, aborde la situation d'un plan technique. L'actuel effectif est limité sur le plan technique. Il ne peut assumer des rôles qu'il ne peut honorer. L'équipe n'a pu former pour proposer une panoplie de choix. Elle ne pouvait aussi recruter des joueurs en mesure de faire la différence. D'où le dilemme dans lequel elle se trouve. «Le travail que je réalise actuellement c'est pour éviter la déconfiture de l'équipe et préparer une relève en mesure de prémunir l'équipe. Cela demande du temps», a-t- il précisé.