Aziz Kerkache a signé cette saison avec le Mouloudia d'Oujda dans l'espoir de sauver l'équipe d'une relégation qui se profile à l'horizon et d'un malaise généralisé. Le Mouloudia d'Oujda qui caracole au bas du classement général vient d'engager un nouvel entraineur pour éviter la relégation et redorer son blason terni. Aziz Kerkache prend du service en remplacement à Mustapha Biskri qui a préféré claquer la porte «pour des raisons d'éthique», a-t-il fait savoir avant de quitter Oujda. Un malaise qui semble généralisé puisque certains membres du comité, en quête de renouveau, préparent une assemblée extraordinaire pour déloger un président qui tient à son fauteuil. Jusqu'à présent ils n'ont pu rassembler les signatures de la moitié (+ un) des adhérents. Pour destituer le président ils doivent convaincre 2/3 des présents à l'assemblée extraordinaire qu'ils comptent organiser. C'est ce que stipule le règlement. Vont-ils atteindre leur objectif ? Qui vivra verra. Sur le plan technique, Kerkache qui vient de quitter le KAC a repris du service au sein de l'équipe qu'il avait quittée la saison écoulée pour le même KAC. Il a été engagé avec un salaire mensuel de 60.000 DH et une prime de signature de 200.000 DH. Dans une déclaration à la presse locale Kerkache a expliqué qu'il a préféré reprendre les destinées de son ancienne équipe alors qu'il avait été contacté par d'autres équipes à l'instar de Chleff (Algérie), le MAS et l'IZK entre autres. «J'ai accepté l'offre des personnes qui m'ont limogé par le passé afin de prouver que ce n'est pas toujours l'entraîneur qui est à l'origine de la déconfiture d'une équipe.» Et d'ajouter que : «j'ai aussi besoin d'achever le travail que j'ai entamé avec le même groupe la saison écoulée.» «L'équipe a besoin de croire en ses qualités avant toute autre chose» a-t-il poursuivi. Il faut aussi lui assurer l'entente convoitée tout en définissant les qualités à travailler et les lacunes à corriger, a-t-il précisé lors d'une rencontre avec la presse locale. Kerkache a cependant rectifié le tir en précisant qu'il ne promet pas la lune à un groupe qui a besoin d'un travail en profondeur. Les bons résultats ne sont pas l'apanage du seul entraîneur. La question à poser, a-t-il avancé, est de savoir si le budget de l'équipe permet le recrutement de joueurs valables pour combler les failles. Il a aussi mis en cause la formation au sein de nos clubs. «Toutes les équipes nationales trébuchent lorsqu'il s'agit d'une politique claire de formation». L'essentiel pour lui, est de mettre sur pied une équipe compétitive en mesure d'aborder le reste du championnat avec plus de confiance et de sérénité. L'objectif majeur étant d'éviter la relégation tout en structurant techniquement l'équipe qui semble égarée sur le terrain. Concernant les causes qui l'ont poussé à quitter le KAC, Kerkache a opté pour une prudence extrême en recourant à un langage diplomatique «J'ai quitté le KAC car j'ai senti qu'il fallait du renouveau pour dégraisser la machine d'autant plus que l'équipe n'a pas suffisamment de moyens financiers pour ressusciter son époque de gloire. C'est le même cas pour le Mouloudia qui souffre sur le plan financier. En plus l'équipe est souvent sabotée par certaines personnes qui gravitent autour. Elles sont allées jusqu'à demander à quelques joueurs de lever le pied lors de certaines rencontres. Le MCO est victime du tiraillement d'anciens et de nouveaux dirigeants à l'équipe, a-t-il conclu.